Babycall Allemagne, Norvège, Suède 2011 – 96min.
Critique du film
Babycall
Fuyant la violence paternelle, une mère et son fils de 8 ans emménagent dans un HLM de la banlieue d'Oslo.
Anna est une mère angoissée. Elle craint toujours le pire pour Anders, son fils de 8 ans et ne lui laisse aucune liberté. Le père de l'enfant l'aurait violenté ; c'est pourquoi ils auraient fui et emménagé dans un nouveau domicile. Pour veiller sur le sommeil de son fils, Anna acquiert un talkie-walkie pour bébé, lequel capte bientôt les cris terrorisés d'un autre enfant habitant dans l'immeuble. Une menace plane. La violence viendra-t-elle du père, du conseiller social, de cet enfant mystérieux qui traîne dans l'HLM, du vendeur d'électroménager ou d'Anna elle-même ?
Qu'est-ce qui est vrai, qu'est qui est imaginé ? On passe une bonne partie de ce film de Pal Sletaune à se le demander. Mais cela ne nuit pas à l'intérêt du film tant cela permet d'aborder de multiples thèmes : maltraitance des enfants, solitude urbaine, souffrances névrotiques, projection de ce qu'on a soi-même vécu sur les autres, intuition à deviner la violence chez celui qui l'a déjà subie, intrusion des autorités sociales et/ou éducatives dans la vie privée des gens... Catapultée dans la trilogie suédoise Millenium et vue récemment dans Prometheus, Noomi Rapace est ici bouleversante de justesse.
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