Documentaire consacré aux activités de Nestlé pour ce qui est du commerce de l'eau.

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Les auteurs de ce documentaire se sont penchés sur le commerce de l'eau du géant de l'alimentation Nestlé, lequel possède près de 70 marques. Leur but s'annonce évident bien avant que le film ne débute: tirer à boulets rouges sur la multinationale sise à Vevey, coupable à leurs yeux, de vol, de profit et de cynisme notamment. Qu'il s'agisse d'une pompe à eau en Somalie, installée et entretenue par Nestlé jusqu'en 2007, du commerce d'eau - finalement! - potable au Pakistan ou au Nigeria, de forages dans l'Etat du Maine, ou de sponsoring d'une des marques de Nestlé lors du marathon de New York, tout est bon pour traîner dans la boue la multinationale suisse et son PDG Peter Brabeck...

Autant le dire sans ambages, Urs Schnell et Res Gehriger font preuve d'une bien mauvaise foi dans ce documentaire, en accusant Nestlé de toutes sortes de maux - corruption, vol, illégalité, etc... - sans la moindre preuve et en s'offusquant du fait que cet empire de l'alimentation fournisse non gratuitement - donc, ô grand sacrilège, vende - des bouteilles d'eau pure et sans bactéries à des millions de gens dans des pays où les gouvernements corrompus n'ont jamais réalisé quoi que ce soit de bon. Co-financé par la Confédération (l'Office de la Culture est-il en mesure de temps en temps de soutenir des films ne critiquant PAS constamment et aveuglément la Suisse?), qui pourtant perçoit des millions en impôts de la part de Nestlé, ce film perd enfin toute crédibilité lorsque le spectateur doit en outre supporter les jérémiades de citoyens américains critiquant le profit propre à l'idéologie capitaliste et donnant des leçons en matière d'écologie: le monde à l'envers!