Une jeune femme se remémore un week-end en famille à la fin des années 70 en France et renoue avec la légèreté et le ton contestataire de l'époque.

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Eté 79, trois générations se réunissent à l'occasion de l'anniversaire de la grand-mère dans sa maison en Bretagne. Embrassades, retrouvailles, méchoui dans le jardin sous l'oeil du reste du troupeau. Deux jours de ripailles, de discussions animées, de débats politiques divergents. La fratrie partage sans retenue grande bouffe et avis bien tranchés. Chacun y va de son souvenir tandis que les plus jeunes connaissent leurs premiers émois. Un long flash-back que se remémore 30 ans plus tard une jeune mère poussée à la rêverie dans un train séparée du reste de sa famille par le hasard des places et l'individualisme des autres passagers qui se replonge au coeur de ce grand tourbillon en tribu.

L'occasion de tourner les pages d'un album de famille moyenne française, de pénétrer dans un polaroid de l'époque, d'enfiler un sous pull avec le col qui gratte et de partir en virée à bord d'une 2CV verte (et de pincer le bras de son voisin). Un instantané très réaliste de cette période riche en excès alimentaire et vestimentaire où se côtoient à une même table ceux qui prônent la peine de mort et ceux qui espèrent une accession prochaine de la gauche au pouvoir pour tout changer. Le ton est enlevé, la parole très libre. Une fenêtre ouverte sur cette période qui provoque un grand courant d'air frais par lequel s'échappe des rires francs.