Vie tumultueuse et destin tragique du chansonnier Claude François, surnommé Cloclo (1939-1978).

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Né en Egypte d'un père français administrateur du canal de Suez et de mère italienne, Claude François a souffert dans sa prime enfance de l'autoritarisme paternel. Expulsée au moment de la nationalisation du canal en 1956, sa famille vit dans la pauvreté à Monaco puis à Nice. Claude trouve un emploi de batteur (aux tumbas) dans un orchestre au grand dam de son père qui le chasse de la maison. Son grand rêve étant d'être chanteur, rien ne l'arrête et surtout pas les échecs. Sa carrière démarre véritablement avec l'impresario Paul Lederman qui lui fait comprendre l'importance de tenir sur la durée (en innovant sans cesse) et de cultiver son image de «coeur à prendre» auprès de son public féminin. Il enchaîne tubes, tournées, femmes, dans un même élan d'éternel insatisfait...

On a l'impression que Claude François (formidablement interprété par Jérémie Rénier qui a appris à danser et à chanter en seulement 5 mois) cherchait constamment dans la prunelle des autres un reflet énamouré de lui-même. La faute «à papa» qui ne lui a pas donné son amour suggère assez lourdement le réalisateur Florent Emilio Siri. Il n'empêche que le chanteur surprend avec ses failles, ses doutes, ses contradictions, ses turpitudes. Il en jaillit un portrait étonnamment vivant, celui d'un homme survolté (!) et presque attachant.