L'amitié de deux fillettes espiègles bouleverse bientôt l'équilibre de leurs familles respectives.

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Enfant unique de parents d'origine juive, Rachel croule sous le poids des non-dits et des petits plats que sa mère (Agnès Jaoui) semble confectionner à tour de bras. La jeune fille s'ennuie à en mourir qu'elle en fantasme celle de ses proches, rêvant de troquer son statut d'enfant solitaire contre celui plus enviable d'orpheline. Ses rencontres avec une pédopsychiatre n'y changeront rien. Heureusement déboule dans sa vie Valérie, fillette espiègle et effrontée, atteinte d'une malformation du coeur, qu'elle a d'ailleurs également sur la main. Et quand le père (Denis Podalydès) de Rachel, installateur de cuisines, se propose de remettre à neuf celle de la mère célibataire (Isabelle Carré) de Valérie, c'est tout l'équilibre de ce couple qui se regardait vieillir avec bienveillance qui va être bientôt remis en question...

Carine Tardieu plonge dans les colorées années 80 au coeur d'une famille attachante et si cette plongée est souvent trop généreuse sur les clichés, elle puise sa force dans des dialogues assez savoureux. Le ton de ce qui ressemble longtemps à une comédie sociale où les sujets graves sont traités avec désinvolture vire brutalement à la fin pour laisser place à plus de noirceur, laissant ainsi un goût un peu amer au spectateur.