Holy Motors France 2012 – 115min.

Critique du film

Holy Motors

Critique du film: Constantin Xenakis

Transformant sa limousine en loge de théâtre, un homme se travestit et devient tour à tour en une mandiante, en tueur, en vieillard, en PDG ou encore en père de famille...

A bord de sa luxueuse limousine blanche qu'il a transformée en une authentique loge de théâtre dans laquelle il ne cesse de changer de look, Oscar traverse Paris et apparaît aux quatres coins de la Ville Lumière sous diverses identités: mandiante gitane sur le Pont-Neuf, fou errant dans le cimetière du Père Lachaise où il interrompt un shooting avant d'enlever la mannequin grimée en Amy Winehouse et de l'affubler d'une bourka, tueur à gages, richissime PDG flanqué de gardes du corps, père de famille, artiste couvert d'électrodes pour un spectacle érotique, vieillard agonisant, etc...

Dans la bouillie que nous sert Leos Carax avec cette coproduction franco-allemande Holy Motors, on peut y voir une allégorie de l'Union Européenne: des Français aux commandes avec des Allemands qui raquent, grâce aux impôts perçus puisque ce summum de prétention intello-artistique a été financé en partie par des organes publiques. Pas étonnant dès lors que le spectateur/contribuable/Indignado, après avoir payé son billet de cinéma pour cette indigeste mascarade en plus d'une partie du budget du film, ait la désagréable impression qu'on se fout de sa gueule. En gros, Holy Motors est au cinéma ce que les finances de la Grèce et de l'Espagne réunies sont à l'Europe: un désastre imposé par une auto-proclamée élite à une plèbe qui risque de mettre pas mal de temps avant de s'en remettre.

07.03.2022

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 12 ans

Il s'agit là d'une grande et mélancolique déclaration d'amour au septième art. Cependant, si l'on reconnaît l'audace et l'inventivité de l'exercice, on est en droit de ne pas être sensible à ce cinéma.


pierred1

il y a 12 ans

pas de quoi crier au génie ni au scandale, d'ailleurs... on hésite entre très naïf et un peu con et tout de même par moment réussi... en tous les cas une fois de plus, n'est pas Lynch qui veut... Tant de choses (sinon toutes) déjé vues voir revues dans ce film qui se veut j0imagine totale avec envers et endroit, en avant et en arrière, mise en abîme des abîmes etc.... Un Lavant qui en fait comme souvent ou toujours des caisses, un maniérisme un peu navrant et surtout pas mal de pédanterie... Reste un sketch (car au fond ce n'est qu'un film à sketch avec la même trame pour chaque sketch et le me acteur) qui touche, celui dans lequel Lavant est un père paumé qui en fait le moins possible au volant de sa 205 désemparé face à sa fille larguée qui découvre qu'elle lui ressemble plutôt qu'à sa mère.<br>IL n'y a que la critique française pour crier au génie.<br>Malgré tout à voir car au moins, quelque chose est tenté ici. Mais amis quarantenaires, votre adolescence est terminée, Binoche a passé à autre chose (pas Lavant ni Carax) et il y a mieux a voir....Voir plus


oliphant1

il y a 12 ans

Ennuyant, mortel, ridicule, pas d'histoire... un film pour pseudo cool. Je suis restée jusqu'à la fin parce que j'ai pensé que - au moins - la fin serait intéressante. Totalement deçue, le pire attendait le dernier minute: des voitures qui parlaient entre eux.<br>Heureusement j'ai le Pathe Pass. Autrement, J'aurais écrit au directeur du film pour être remboursée!Voir plus


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