Critique du film
Una Noche
Trois jeunes fuient Cuba dans une embarcation de fortune dans l'espoir d'une vie meilleure à Miami.
A La Havane, Lila, dont la famille part à vau-l'eau, vit des moments de bonheur avec son frère jumeau Elio. Un jour, Elio fait la connaissance de Raul, embauché dans la cuisine du restaurant où lui-même travaille. Impulsif et colérique, Raul se livre à tout à un tas d'expédients pour pouvoir acheter des médicaments à sa mère atteinte du SIDA. Afin de mener la vie de patachon dont il rêve, il élabore un plan de fuite à Miami (à 90 miles de Cuba) et y associe Elio, plutôt réticent à l'idée de quitter sa famille. Recherché par la police pour avoir agressé un touriste, Raul se presse de réunir les éléments d'un rafiot. Alors qu'Elio le rafistole, Lila les rejoint et, surmontant sa peur de l'eau, embarque avec eux...
Que cet excellent premier film de la jeune Lucy Mulloy ait pu obtenir une autorisation de tourner à La Havane est une chance pour le spectateur, ainsi plongé dans la ville colorée mais décrépite, où joie de vivre et misère s'enchevêtrent. Une ville où les magasins sont vides mais où tout peut s'acheter. Les jeunes acteurs, tous non-professionnels, jouent de toute leur âme. Fait bouleversant, deux d'entre eux (les interprètes des jumeaux) ne se sont pas présentés à New-York pour la première du film au Tribeca Film Festival: ils étaient à Miami... en train de demander l'asile!
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