Deux jours avec mon père Suisse 2014 – 80min.
Critique du film
Deux jours avec mon père
Après une vilaine chute, Robert se réveille à l’hôpital. Mais parce qu’il refuse d’y attendre la fin, il décide d’enfourcher son scooter et s’évanouir dans la nature. Son fils Michel, un ingénieur anxieux, qui a souffert de la séparation brutale de ses parents, découvre grâce à sa mère que son père est reparti sur les traces de son passé, dans un coin de montagne où il allait chercher des fossiles avec son grand-père dans son enfance. Forcé, Michel part à sa recherche, et redécouvre cet homme dans un milieu à des années lumières de son quotidien…
Un film qui fait dire à ses personnages « C’est beau d’aimer la vie à ce point là. Et vous, vous l’aimez la vie ? », ou encore « Vivre, c’est peut-être ça qui lui fait peur », prend un grand risque : celui de flirter avec la niaiserie artificielle. En l’occurrence, Deux jours avec mon père souffre de cette pseudo-poésie littéraire sans finesse, qui ne manque pas d’alourdir une histoire somme toute assez banale. Les retrouvailles entre un père loufoque et un fils aigri, séparés par leurs styles de vie et leur sagesse, n’offre ainsi rien de bien palpitant ou touchant devant la caméra de la réalisatrice Anne Gonthier. La beauté du lapiaz ne suffira pas à aider les quelques tentatives d’humour ou de rêveries, trop maladroites pour provoquer autre chose qu’un ennui poli. Reste Jean-Pierre Gos, excellent.
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Commentaires
Effectivement, deux jours avec mon père demande quelques prédispositions de la part du spectateur.
Celui qui confond banalité et universalité n'a peut-être pas les clés d'entrées pour ce voyage dans sa propre relation avec ses parents ou ses enfants.
La sobriété des dialogues met surtout en évidence le fait que les paroles ne sont pas forcément obligatoires. Le message passe et tant mieux si il est capté par les personnes qui sont prêtes à l'entendre.
Les acteurs retransmettent parfaitement la justesse et la sensibilité exprimée dans le scénario d'Anne… Voir plus
Il n'y avait rien d'autre à attendre de ce petit film helvétique qu'un bel instant émotionnel. Force est de constater que seule la déception fut au rendez-vous. L'histoire ne réinvente rien, l'interprétation déçoit, l'humour - si cela en est - tombe à plat... Rien ne touche, tout sonne étrangement faux - comme les chansons assénées par le père... horripilantes ! Seules les belles images alpines réveillent un peu notre intérêt. Le cinéma suisse est capable de tellement mieux. 3.5/6… Voir plus
Un film qui fait dire à ses personnages « C’est beau d’aimer la vie à ce point là. Et vous, vous l’aimez la vie? », ou encore « Vivre, c’est peut-être ça qui lui fait peur », prend un grand risque: celui de traiter de thèmes essentiels. En l’occurrence, Deux jours avec mon père parvient à le faire avec finesse car tout ou presque se dit sans dialogues. Le risque est donc de se retrouver en face de critique incapable de lire la poésie dans les non dits et les silences. La caméra d'Anne Gonthier peint les retrouvailles touchantes entre un père loufoque et un fils aigri, séparés par leurs styles de vie et leur sagesse dans un style contemplatif. La beauté du lapiaz capturé dans une magnifique photographie donne à cette ode à la vie un cadre parfait, entre réalité physique et errance vers l'au-delà. Le duo Kollmuss-Jean-Pierre Gos est excellent.… Voir plus
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