L'art de la fugue France 2014 – 98min.
Critique du film
L'art de la fugue
La tristesse semble couler dans la famille d’Antoine. Tandis qu’il questionne sa relation avec Adar, un homme a priori idéal qui lui propose d’acheter une maison, il observe son entourage se débattre avec leurs vies : son frère Louis, censé épouser la belle Julie, tomber amoureux de Mathilde ; son autre frère, Gérard, rongé par son divorce imminent avec Hélène et incapable de tourner la page ; sans oublier ses parents, consumés par leur morne quotidien. Dans ce chaos ordinaire, Antoine va tenter de décider et choisir la vie qu’il veut embrasser, et la vie qu’il veut fuir.
Que le héros s’appelle Antoine comme le mémorable Doinel de Truffaut n’est pas une coïncidence : pour le meilleur mais surtout le pire, Brice Cauvin semble lorgner du côté de la Nouvelle Vague avec son deuxième film, adapté du roman de Stephen McCauley. Manque toutefois à ce film choral d’une sordide banalité une réelle poésie, une véritable délicatesse et une finesse d’écriture. Faute d’y parvenir ou d’y accorder l’importance nécessaire, L’Art de la fugue s’enfonce dans une grossièreté étonnante, illustrée par une mise en scène d’une platitude effarante et un manque de rythme dramatique. Laurent Laffite apporte au film une partie de son charme, néanmoins insuffisante pour détourner l’attention des autres comédiens, ou médiocres ou castés sans aucune imagination dans un rôle à leur image. De quoi alimenter le désamour du public pour un certain cinéma français.
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