Un peu, beaucoup, aveuglément! France 2015 – 90min.
Critique du film
Un peu, beaucoup, aveuglement
C’est l’histoire de Machin et Machine. Machin est un inventeur de casse-têtes qui vit seul et isolé dans son appartement parisien silencieux. Machine est une pianiste accomplie qui décide d’emménager seule afin de préparer un grand concours. Elle débarque ainsi dans l’immeuble voisin de Machin, avec lequel elle partage une très fine cloison qui les oblige à partager leur quotidien. D’habitude très doué pour faire fuir ses voisins grâce à des stratagèmes tordus, Machin trouve cette fois-ci une adversaire à sa hauteur, qui lui impose une cohabitation en bonne et due forme…
La très bonne idée ne fait pas le très bon film, et la première réalisation de Clovis Cornillac en est la nouvelle démonstration probante. Car malgré d’évidentes qualités, Un peu, beaucoup, aveuglément ne sera pas à la hauteur de son excellent point de départ qui a pour vocation de dépoussiérer les conventions de la comédie romantique, genre ô combien éculé. Sur le banc des accusés : des dialogues souvent grossiers et dénués de charme, la prestation peu convaincante de Mélanie Bernier, et un ton qui flirte avec le charme désuet du burlesque sans vraiment y céder. Mais si la machine a donc de sérieuses faiblesses, principalement dans sa dernière partie beaucoup trop simplette, difficile de ne pas saluer la mise en scène inspirée de Clovis Cornillac qui, en plus de sa belle présence à l’écran, a pris soin de créer un très bel univers qui rappelle le Paris d’Amélie Poulain.
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Commentaires
Comédie romantique où deux voisins malgré eux, genre « émotifs anonymes » cabossés par la vie, s’apprivoisent peu à peu tout en refusant de se voir. Esthétique et mise en scène soignées pour ce premier film plus charmant que drôle avec une Mélanie Bernier séduisante en nunuche qui n’attend qu’un encouragement pour fleurir. En interprétant un personnage misanthrope, privilégiant l’artisanat à la technologie, Cornillac s’interroge sur la complexité et la crainte des contacts humains à l’heure de l’interconnectivité absolue. Réflexion moins aboutie et plus légère cependant que dans le « Her » de Spike Jonze qui se demandait également si n’aimer qu’une voix était possible…
4.5/6
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