De la Pampa aux Andes, de l'univers des indiens Mapuche á celui des villageois qui chantent leur nostalgie dans les cafés, du monde des Gauchos à celui des grandes villes d'aujourd'hui : un voyage musical et sensoriel à travers l’espace et le temps, qui présente l’éventail des danses et musiques traditionnelles qui font toute l’âme de l’Argentine.

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Etrange film que celui de Carlos Saura : très loin du documentaire classique sur la danse et la musique, qui filme les personnes et humanise les corps, Argentina n’a aucun autre décor qu’un grand studio de tournage, qui se pare de différentes couleurs pour illustrer les dizaines de styles musicaux du pays d’Amérique du sud. Passé un rapide carton d’explication pour présenter la chose, le film n’offre ainsi aucune voix off, aucun dialogue, aucune parenthèse de confession des différents interprètes : seuls comptent la musique, la danse, les paroles des chansons pour communiquer. Le voyage qui s’offre ainsi au spectateur est étrange : avec chaque nouvelle partition vient la peur de ne pas être charmé, avant que la mélodie ne l’emporte, presque systématiquement. Charmante, la formule manque parfois de force et laisse après coup un goût d’inachevé tant le film se prive de commentaire sur la musique.