Chaque année, le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle est foulé par plusieurs centaines de milliers de personnes, venues des quatre coins du globe, en quête de spiritualité et de rencontres. Au cours de ce pèlerinage, qui se termine au tombeau attribué à l'apôtre saint Jacques le Majeur, situé dans la crypte de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle en Galice, en Espagne, Camino de Santiago capte plusieurs destins et personnalités.

Galerie de photos

La frontière entre le documentaire et le reportage est peut-être floue, mais la qualité de Camino de Santiago ne fait aucun doute. Enchaînement de petites interviews truffées de lieux communs et bons mots, de plans fixes et de virées en drones sur les remparts et sentiers qui serpentent une nature verdoyante, le film de Jonas Frei et Manuel Schweizer, rythmé par une variété de musiques hétéroclites et stéréotypées, a tous les atouts d’un simple reportage diffusé un dimanche en fin de journal télévisé. Alors que la caméra s’immisce poliment dans les conversations, questionne un certain nombre de personnes et écoute, impassible, une douzaine de langues différents, difficile de ne pas se demander ce qui a poussé les filmeurs à entreprendre ce grand voyage qu’est le documentaire, si ce n’était pas pour avoir quelque chose à dire ou questionner.