Pris dans un engrenage avec la mafia russo-israélienne d'Atlanta, dirigée d’une main de fer par Irina Vlaslov, une équipe de quatre policiers corrompus menés par Michael Atwood attaque une banque pour leur offrir des informations précieuses, et ainsi se libérer de leur joug. Mais la mission se révèle être plus compliquée lorsqu’Irina exige de Michael un autre braquage, plus périlleux encore. Pour le réussir, une seule option : détourner l’attention de l’ensemble des forces de police avec un code 999, déclenché lorsqu’un policier est tué. Michael et son équipe décident ainsi de piéger Chris, une nouvelle recrue…

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Casey Affleck et Woody Harrelson s’étaient croisés dans Les Brasiers de la colère de Scott Cooper, et la coïncidence n’est pas fortuite : comme le film avec Christian Bale, Triple 9 aligne une somme folle d’acteurs globalement sous-exploités (Chiwetel Ejiofor, Anthony Mackie, Aaron Paul, Norman Reedus, Woody Harrelson, Kate Winslet, Teresa Palmer, Gal Gadot), raconte une histoire de mafia et de combines, et scrute l’Amérique profonde sur laquelle plane l’odeur du sang et de la violence. Dans les deux cas, il y a aussi cette galerie d’archétypes, cette intrigue cousue de fil blanc qui repose sur une mécanique très bien huilée, mais qui donne la sensation d’assister à une énième réécriture d’un genre surexploité. Triple 9 bénéficie toutefois de la force de frappe d’acteurs de haut vol et filme la ville avec une brutalité saisissante, prouvant le talent du réalisateur des Hommes sans loi - la scène où Casey Affleck mène l’assaut dans l’appartement est formidable. Et laissant ainsi espérer un prochain film qui sera à la mesure de sa puissance de cinéaste.