Loin de Paris et leurs vies sentimentales chaotiques, Laurent et Antoine partent en vacances en Corse dans la vieille maison familiale de ce dernier. A leurs côtés, leurs filles respectives : Marie, 18 ans, et Louna, 17 ans, elles-aussi meilleures amies. Un soir, après une soirée arrosée sur la plage, Laurent se laisse séduire par Louna. Un moment d’égarement qui va provoquer une réaction en chaîne dramatique et bouleverser les liens du sang et de l'amitié, la jeune fille étant follement amoureuse de Laurent…

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Virage inattendu pour le duo derrière les deux films Mesrine : après avoir remportés les César du meilleur réalisateur et meilleur acteur pour les superproductions en 2008, Jean-François Richet et Vincent Cassel se retrouvent pour le remake de la comédie éponyme de Claude Berri sortie en 1977. L'occasion d'apprendre une belle leçon : ne pas juger trop vite un film, même s'il n’a rien de bien rassurant sur le papier. Car malgré une histoire a priori grossière et ringarde, Un moment d’égarement surprend par sa modernité, sa finesse et son émotion, portés par un scénario qui évite les écueils redoutés - co-écrit par Lisa Azuelos, réalisatrice de LOL et Une rencontre. A mi-chemin entre Perfect Mothers et Liaison fatale, le film souffre toutefois d’un déséquilibre à plusieurs niveaux : le ton oscille ainsi entre le drame et la comédie, à l’image d’un quatuor capable du meilleur (le très solide Vincent Cassel, l’excellente Alice Isaaz) et du pire (le fébrile François Cluzet, la maniérée Lola Le Lann). La surprise n'en reste pas moins remarquable.