Introverti, asocial et dépressif, Paul-André n’a qu’une chose dans sa vie : la richesse. Rongé par ses névroses, il s’ennuie ainsi dans sa grande demeure. Jusqu’au jour où il découvre Violette à la télévision : arrêtée pour avoir tenté de voler un poulet puis frappé un vigile, cette mère célibataire de deux enfants, au chômage, attire son attention. Désormais persuadé qu’il a besoin d’une famille, Paul-André décide de se payer un test en conditions réelles : il propose ainsi à Violette de louer et vivre avec sa famille, contre une grosse somme d'argent pour éponger ses dettes, afin de savoir si cela comble le vide dans son existence...

Galerie de photos

A première vue, un produit comme on en trouve à la pelle, financé sur le nom de deux stars bankables et un pitch absurde, vendus sans passion à un public conquis d’avance. Au final : une comédie entachée par les défauts attendus, mais plus tendre et amusante que prévu. En grande partie grâce à la tendresse étonnante de Jean-Pierre Améris, qui retrouve l’humour décalé et le Benoît Poelvoorde des Emotifs anonymes pour cette histoire dure à avaler mais facile à apprécier. D’une justesse remarquable, le comédien trouve en Virginie Efira une partenaire de premier choix, qui permet à cette Pretty Woman prolo de ne pas se réduire à une vaste plaisanterie. Parfois, le scénario surprend même par sa brutalité et la lucidité de ses personnages. Mais attention ne pas se méprendre : Une famille à louer arrive au bercail sans vraie surprise, et sans être sorti des sentiers battus.