À trois on y va Belgique, France 2015 – 86min.
Critique du film
À trois on y va
Installés à Lille dans une petite maison, Charlotte et Micha vivent une belle histoire d’amour. Sauf que Charlotte est aussi amoureuse de sa meilleure amie Mélodie, avec laquelle elle a une histoire depuis quelques temps. Laquelle tombe finalement amoureuse de Micha, avec lequel elle entame aussi une histoire. Vertige amoureux pour Mélodie, qui tente de ne pas se perdre dans ce trio amoureux difficile à gérer.
Dès les premières minutes, une évidence : Jérôme Bonnell démontre un sens indéniable du dialogue, qui surprend et amuse d’emblée. Un humour malicieux transmis par un amour indéniable des mots, qui pourra séduire mais aussi repousser lorsque l’exercice frôle l’artificiel. Car le charme de cette comédie aux accents vaudevillesques repose sur cet équilibre fragile, entretenu avec soin par le réalisateur du Temps de l’aventure au fil de ce chassé-croisé improbable mais heureusement abordé avec beaucoup de tendresse. Entre la naïveté d’Anaïs Demoustier et la gravité de Sophie Verbeeck, A trois on y va manie donc l’amour et l’humour avec intelligence, évitant avec finesse certains poncifs du genre – la scène où le couple apprend la vérité sur la place de Mélodie, magnifique. Un manque de rythme et d’enjeux viendra néanmoins se mettre en travers de l’histoire, qui finira par donner l’impression de s’étirer sans vraie raison jusqu’à une conclusion inattendue.
Votre note
Commentaires
A la fois touchant et pleins d'humour. Histoire qui sort un peu des romances qu'on voit d'habitude.
Sur le mode « deux filles, un garçon, trois possibilités », le ton du film se teinte d’humour et de douceur pour mieux occulter le drame. Certes, ce n’est pas désagréable à regarder – les acteurs dégageant un certain charme –, mais guère passionnant à la longue et pas toujours maîtrisé – dialogues parfois inaudibles. Le trio, en dépit d’une fragilité intrinsèque, semble s’épanouir sans peine et en toute acceptation. Mais au lieu d’approfondir son propos et d’oser affronter la gravité ou l’échec, le réalisateur choisit la fuite en refermant sa parenthèse enchantée sur un départ mal amené, se satisfaisant alors de nous conter une historiette.
6/10
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Cette œuvre brinquebalant entre le vaudeville et la comédie sentimentale, est plutôt sympathique dans un premier temps. La situation est coquasse et on passe une bonne première demi-heure. Anais Demoustier et Felix Moati sont convaincants. J'ai beaucoup plus de peine avec Sophie Verbeeck, très belle au demeurant, qui manque d'expressivité, certains plans avec elle ne passant pas, et qui de surcroit, lorsqu'elle pousse la chansonnette, nous brise les oreilles. Le film patine en deuxième partie avec un scénario dilué. Tout le monde attends le coup de théâtre qui n'en sera pas vraiment un. Le cinéaste n'a pas trouvé une voie non-conformiste pour le clap final. Quelles étaient ses intentions ? Vaudeville ? Briser les tabous ? Simplement parler d'amour ? Malheureusement un peu de tout.… Voir plus
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