Dans les couloirs d’un lycée ordinaire de la côte Atlantique se croisent George et sa meilleure amie Laetitia, Alex et son compère Nikita, ou encore le réservé Gabriel. A cause d’une déception amoureuse et amicale, George décide de lancer un jeu sulfureux dans la maison d’Alex, déserté par ses parents. Commence ainsi le Bang Gang, un petit phénomène où des dizaines de lycéens s’échangent et se découvrent, sous les yeux des uns et des autres…

Galerie de photos

Il serait trop facile de résumer et caricaturer la première réalisation d’Eva Husson à un film-choc et polémique, sur les errances et expérimentations sexuelles d’adolescents sans repères. Car le sexe compte moins que les personnages dans Bang Gang : plus proche d’un Harmony Korine (Julien Donkey Boy) que d’un Larry Clark (Kids, Ken Park), la réalisatrice filme un portrait sensible d’adolescents, porté par le charisme de certains interprètes (Marilyn Lima, électrique, est la grande révélation du film). Comme l’affirme le sous-titre (une histoire d’amour moderne), collé après un titre officiel racoleur comme pour le nuancer, Bang Gang s’intéresse plus aux personnages qu’à leurs simples corps. La caméra d’Eva Husson, et la direction artistique soignée, en font une œuvre tendre et forte, portée par une mélancolie étonnante qui, malgré de sérieuses faiblesses, donne toute sa valeur au film.