Ben-Hur Etats-Unis 2016 – 123min.

Critique du film

Ben-Hur

Critique du film: Geoffrey Crété

Malgré leurs origines différentes, Judah Ben-Hur et son frère adoptif romain Messala ont grandi ensemble comme des amis. Mais au fil des années, Messala ne se sent plus à sa place, et décide de quitter sa famille pour rejoindre l’armée romaine. Adultes, les deux frères se déchireront alors que le peuple s’oppose à la domination des Romains, menés par Pontius Pilate. Condamné à tort et séparé de ses proches, envoyé comme esclave sur les navires, Judah reviendra des années plus tard sur sa terre natale pour se venger…

Le choix de Timur Bekmambetov (Wanted, Abraham Lincoln chasseur de vampires) pour réaliser une nouvelle version de Ben Hur, monument du cinéma de 1959 couronné par 11 Oscars, est un triste signe des temps. Inutile de dire que ce remake aura des ambitions très ordinaires : le spectacle, à grands renforts d’effets spéciaux. Prenant le risque de raconter à nouveau une histoire mythique, avec une durée nettement inférieure pour en faire un produit commercial, Ben Hur version 2016 ne donne à aucun moment de réelle satisfaction, et ne justifie jamais sa raison d’être. Malgré les efforts de Toby Kebell et Jack Huston, quelques scènes d’action revues et à peine corrigées sauront distraire quelques instants (la fameuse course de chars). Ce remake est donc inutile. Une évidence pour le public, puisque la superproduction est d’ores et déjà considérée comme l’un des plus gros échecs de l’année au box-office.

19.02.2024

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Commentaires

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vincenzobino

il y a 8 ans

3.5: Ralentis ton char Hollywood.
Judas et Messala sont demi-frères (et oui!!!) et s'entendent à merveille mais leur origine différente provoque quelque peu une certaine tension au sein de la famille. Et lorsque le second attiré par la domination romaine veut convaincre le premier de suivre sa trace, la discorde est inévitable.
Ben-Hur connut plusieurs versions dont deux sortent du lot: le multi-oscarise chef-d'œuvre de William Wyler et l'excellent spectacle de Robert Hossein qui, tous deux, étaient extrêmement fidèles au livre de Wallace.
La version 2016 se démarque de ses aïeuls mais curieusement, les pistes prises s'avèrent assez originales durant les deux premiers tiers du film avec l'absence de l'un des lieux forts du récit (et par conséquent de l'un des protagonistes) qui ne gêne finalement pas trop car l'esprit de vengeance est davantage omniprésent.
Cela se gâte toutefois à partir de la course de chars, qui se veut une course Formule 1 antique sans les prouesses de la version de Wyler; sans surtout cette intensité que l'on ressentait alors en pensant aux interminables heures nécessaires au tournage du film de 1959. Mais surtout avec une issue bâclée et invraisemblable qui nous fait sortir de l'esprit du récit et qui va faire grincer des dents.
Et il manque un charisme au casting; même Morgan Freeman ne peut égaler l'illustre Hugh Griffith dans le rôle d'Ilderim, la faute à une mauvaise écriture de la séquence du pari romain.
Frustration donc au final sans toutefois être surpris. A vous de voir...Voir plus


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