Encore heureux France 2016 – 93min.
Critique du film
Encore heureux
Depuis que Sam a perdu son confortable emploi de cadre, sa famille est en chute libre. Deux ans et trois déménagements plus tard, ils vivent dans un minuscule studio d’un immeuble chic, où Marie tente désespérément de joindre les deux bouts et motiver son mari à retrouver un travail. Témoin d’une situation qui devient de plus en plus problématique, leur fille Alex profite d’une opportunité sordide pour tenter d’aider ses parents, sans se douter qu’elle va embarquer sa famille dans une aventure cocasse…
Sandrine Kiberlain aurait-elle un faible pour la comédie trash et tendre ? Après la belle surprise Elle l’adore, où elle aidait son idole à cacher le corps de sa femme, revoilà l’actrice dans une histoire rocambolesque de cadavre et de combines, entre rire gras et rire jaune. Tout un programme pour le premier film populaire de Benoît Graffin, qui retrouve un peu de cette douce folie qui habite le cinéma de Pierre Salvadori, dont il a co-écrit les délicieux Après vous, Hors de prix et De vrais mensonges : souvent amusant et parfois très drôle, avec quelques dialogues percutants sans nul doute signés Nicolas Bedos (qui a participé à l’écriture), Encore heureux est une comédie étonnante et inattendue, qui comble un certain manque de maîtrise par une générosité et une sincérité irrésistibles. Et aux côtés d’un Edouard Baer confortablement installé dans son personnage, Sandrine Kiberlain brille, encore une fois.
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Commentaires
Pensée du jour : La crise… de nerfs
Sam, cadre supérieur, vient de perdre son travail. "Rien de grave !" le rassure Marie, son épouse. Pourtant, deux ans plus tard, toujours chômeur, il n’est plus qu’une loque crasse. Contrainte avec ses deux enfants de voler pour se sustenter, Marie, à bout de souffle, se sent prête à tout plaquer et à changer de vie. La mort de la riche et acariâtre voisine du dessous sera peut-être le coup de main du destin tant attendu.
Le flop 10 2016 vient de trouver un prétendant plus que sérieux à la palme du navet de l’année ! Le scénario cumule inepties et facilités, préférant l’incohérence comportementale de ses personnages, vite antipathiques, à une sensibilité plus réaliste. Quitte à jouer la carte de l’immoralité, autant y aller franchement dans le côté "affreux, sales et méchants" - reposez en paix Monsieur Scola - et ne pas jouer petit bras en dissolvant le tout dans un sentimentalisme sans goût. En ce marasme, les comédiens font ce qu’ils peuvent mais ne sauvent rien : les enfants jouent mal, Bulle Ogier, contrainte de débiter des obscénités, dépite, Edouard Baer cabotine encore en clodo lunaire, quant à la lumineuse Sandrine Kiberlain, en dépit de quelques éclairs de lucidité, elle ne peut briller seule. Sur la crise actuelle, il y avait pourtant de quoi faire une comédie sociale mordante, subtile et intelligente. Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu pour mériter tant d’insignifiance ?
3/10
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