Churchill Royaume-Uni 2017 – 110min.
Critique du film
Churchill
Juin 1944. Les forces alliées sont basées sur la côte Sud de Grande-Bretagne, prêtes à envahir l'Europe occupée par les nazis et attendent de savoir si Churchill va réellement décider de poursuivre l'invasion. Craignant de répéter ses erreurs de la Première guerre mondiale sur les plages de Gallipoli, épuisé par des années de guerre, souffrant de dépression et obsédé par l'idée de manquer à ses devoirs de grandeur historique, Churchill doit également affronter les critiques constantes de ses opposants politiques : le Général Eisenhower et le Maréchal Montgomery. Seul le soutien indéfectible de la femme de Churchill, la brillante et impassible Clementine, peut empêcher le Premier Ministre de s'effondrer physiquement et mentalement et le mener vers la grandeur.
Pas étonnant qu’il y ait Jonathan Teplitzky, réalisateur des Voies du destin, derrière ce Churchill : cette évocation d’une période sombre de l’histoire de Winston Churchill, Premier Ministre britannique, est d’un académisme imparable. Imparable et soporifique. Aussi poussiéreux que les décors de la maison du couple, aussi lambin que Brian Cox, ce morceau de biopic peine à sortir des carcans du genre. Il y a pourtant la volonté claire et forte de dresser un portrait complexe et peu reluisant de cette célèbre figure, en proie à ses propres démons alors que le monde est envahi par les ténèbres. Brian Cox livre par ailleurs une performance solide, accompagné de l’excellente Miranda Richardson. Mais Churchill reste au final trop carré, alourdi par un scénario qui manque de férocité et de finesse, alors même que l’image est particulièrement soignée. D’où l’impression d’affronter, encore, un film hollywoodien qui se donne de grands airs pour si peu.
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Commentaires
“Quand la victoire devient défaite”
En juin 1944, alors que les forces alliées patientent en Grande-Bretagne avant de débarquer en France, le Premier ministre anglais doute. Il craint que ne se répète le massacre de Gallipoli qui le marqua profondément lors de la Première Guerre mondiale. Tant bien que mal, il s’efforce de dissuader le Général Eisenhower et le Maréchal Montgomery d’agir.
Winston Churchill. Peut-être le personnage le plus important de l’histoire britannique comme affiché lors du générique final. Le film pourtant n’en fait qu’une pâle figure au bord de l’asphyxie. Un lion épuisé auquel dents et griffes auraient été arrachées. Un boulet bien lourd qui freine l’avancée des armées. En privé, le blason ne gagne guère en dorure. Les scènes de la vie conjugale s’enchaînent en défaveur du « héros ». Et c’est sur une jeune secrétaire impressionnable que le bouledogue aboie encore avant qu’elle ne finisse par le dresser à son tour. Un hommage vraisemblablement raté donc qui s’efforce de reprendre grossièrement les ficelles du Discours d’un roi de Tom Hooper – apparitions bégayées ici de George VI. Mais contrairement à la réussite de son aîné, victime d’un suspens nul et d’effets visuels inutiles, cet instantané sans saveur et sans émotion laisse une victoire totale à l’ennui.
4.5/10… Voir plus
Dernière modification il y a 7 ans
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