Ghostland Canada, France 2018 – 91min.

Critique du film

Ghostland

Alexandre Janowiak
Critique du film: Alexandre Janowiak

auline et ses deux filles héritent d’une maison mais dès la première nuit, des meurtriers pénètrent dans la demeure et Pauline doit se battre pour sauver ses filles. Le drame va traumatiser toute la famille et affecter différemment chacune des jeunes filles dont les personnalités vont diverger davantage à la suite de cette nuit cauchemardesque.

Après son ultra-violent et sanglant Martyrs puis son thriller plus sage The Secret, Pascal Laugier revient au genre horrifique avec Ghostland. Présenté au Festival international du film fantastique de Gerardmer en février dernier, le long-métrage a fait sensation et est reparti avec trois prix majeurs. Son arrivée en salles était donc très attendue, notamment par les fans de Mylène Farmer.

Dès son ouverture en huis clos dans la voiture, Ghostland instaure une ambiance dérangeante, une tension entre les membres de la famille et une atmosphère lovecraftienne avec les écrits de la jeune Beth. Puis soudainement, sans prévenir et avec une dureté presque insoutenable, une violence s'abat sur la petite famille dans une séquence cauchemardesque jouant habilement avec les jump-scares sans jamais en abuser. A ce moment-là, Ghostland prend un virage inattendu à la fois captivant et clownesque. Techniquement, Ghostland est sans aucun doute hyper maîtrisé et propose des séquences puissantes. Son scénario et sa narration, eux, s'avèrent assez déroutant en jouant sur le réel et l'illusion, nos certitudes et nos doutes.

Cependant, en abusant des rebondissements et des twists à gogo dans son récit, Ghostland finit par perdre de sa crédibilité ou plutôt par sembler très artificiel, là où il semblait pourtant disposer d'atouts indéniables. Au fil des minutes, l'écriture des personnages se révèle superficielle et les dialogues deviennent sur-explicatifs. Reste heureusement, un trio d'actrices excellent porté par l'interprétation parfaite de la jeune Emilia Jones dont la carrière s'annonce riche et longue.

26.03.2024

3

Votre note

Commentaires

Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.

Login & Enregistrement

CineFiliK

il y a 6 ans

“Poupées de cire, poupées de sang”

Après la mort d’une tante âgée, Pauline et ses deux filles héritent de sa maison lointaine. Mais alors qu’elles emménagent de nuit, des intrus transforment leur rêve de vie nouvelle en véritable cauchemar.

N’importe quel individu sensé aurait fui au plus vite cette bâtisse délabrée, envahie par les poupées Chucky et Annabelle. Mais dans ce conte gothique, où le chaperon noir et Alice aux pays des horreurs tentent de survivre aux ogres et sorcières, seul l’imaginaire est une échappatoire.

Créature étrange au teint de porcelaine, Mylène Farmer fascine en maman tigre. L’hommage à Lovecraft, certes appuyé, apporte aussi de la profondeur à ce film de genre. Mais le train fantôme déraille sous les effets d’une perversion excessive. Plus malsain que ludique, le voyage prometteur finit par… désenchanter.

5.5/10Voir plus

Dernière modification il y a 6 ans


Autres critiques de films

Gladiator II

Red One

Venom: The Last Dance

Emilia Pérez