Jalouse France 2017 – 102min.
Critique du film
Jalouse
Nathalie Pêcheux, professeure de lettres divorcée, passe quasiment du jour au lendemain de mère attentionnée à jalouse maladive. Si sa première cible est sa ravissante fille de 18 ans, Mathilde, danseuse classique, son champ d'action s'étend bientôt à ses amis, ses collègues, voire son voisinage...
La délicatesse caractéristique des romans de David Foenkinos ne pouvait pas échapper à sa deuxième co-réalisation avec son frère Stéphane, six ans après avoir mis en scène ensemble La Délicatesse justement. Une nouvelle fois, le romancier réussit donc à nous toucher avec son portrait de femme moitié jalouse moitié dépressive (et un brin névrosée). S’il est présenté comme une comédie, Jalouse s’avère être beaucoup plus dur qu’il ne le présageait. Le personnage principal et son entourage sont confrontés à la dureté de la vie et à sa cruauté parfois inéluctable et surtout injuste. Cependant, l’aspect psychologique du récit ne l’empêche pas d’éviter nombre d’écueils et de paraître finalement assez convenu. D’autant plus en étant porté par une mise en scène transparente. Heureusement, Karin Viard donne beaucoup de son talent à Jalouse . Malgré des dialogues souvent peu inspirés, l’empêchant de se lâcher pleinement et rendant son interprétation parfois trop mécanique, l’actrice est généreuse et dévouée. Accompagnée par une galerie de personnages secondaires éclatantes et son talentueux casting (Anne Dorval, Thibault de Montalembert, Anaïs Demoustier...), elle arrive ainsi à revigorer l’ensemble.
Votre note
Commentaires
Un bon film sur le thème de la crise du « nid vide » et des relations familiales avec une excellente Karine Viard et des dialogues cinglants. Joli clin d’œil à Charlotte Salomon dans la scène de la librairie en référence au roman de David Foenkinos...
Dernière modification il y a 6 ans
SI vous aimez Karine VIARD n’hésitez pas, elle est excellente dans ce rôle, mais ce personnage féminin n’est pas très intéressant. Pas assez grinçante, plutôt geignarde, culottée et pathétique, méchante plus que jalouse. Pas vraiment très drôle. Quelques clichés lassants, une seconde épouse gentille, donc forcément bête, une femme ménopausée donc forcément frustrée. En revanche, un intéressant acte manqué … très réussi.… Voir plus
Dernière modification il y a 6 ans
“L’enfer, c’est soi-même”
Elle a tout pour plaire Nathalie. La cinquantaine rayonnante, un poste de professeur gratifiant, des amis proches et une fille ravissante. Divorcée certes, mais encore attirante. Et pourtant, le bonheur des autres l’insupporte au point de plomber sa propre vie.
Attention, femme au bord de la crise de nerfs que tout irrite : la nouvelle « bécasse » de son ex, la jeune collègue arriviste qui ombre son soleil, et sa fille, la délicatesse incarnée, qui lui impose au quotidien ce qu’elle était et ne sera plus. Mais pourquoi une haine de soi aussi méchante ? Une jalousie maladive, l’imminence de la dépression, la ménopause ? Sans réelle confirmation, le personnage navigue à vue et enchaîne les phases cyclothymiques. Dans le rôle, Karin Viard offre sa bonhomie et sauve son personnage tête à claques d’une antipathie fâcheuse. Malheureusement, manquant de rythme et de piment, le film n’a ni la cruauté de Chatiliez à son meilleur, ni l’irrévérence comique de Martin Bourboulon, pour susciter l’enthousiasme.
5.5/10… Voir plus
Dernière modification il y a 6 ans
Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.
Login & Enregistrement