Mektoub, My Love (Canto 1) France, Italie 2017 – 180min.

Critique du film

Mektoub, My Love (Canto 1)

Adrien Kuenzy
Critique du film: Adrien Kuenzy

Amin, jeune scénariste installé à Paris, revient dans sa ville natale le temps des vacances d’été. Un soir, il fait la connaissance de Jasmine, une jeune chanteuse. Cette première rencontre en appellera bien d’autres…

Après une Palme d’or à Cannes en 2013 pour « La Vie d’Adèle », film aux multiples polémiques déployant une passion dévorante entre deux jeunes femmes, c’est à la dernière Mostra de Venise que le réalisateur a présenté son nouveau film, en compétition. L’été est doux à Sète et les corps s’entremêlent pour ne laisser de place qu’aux souffles et aux regards, soit toute l’intensité des premières rencontres de la jeunesse. Dans ce lieu, Amin retrouve sa famille, son ami d’enfance Ophélie (Ophélie Bau) et Tony son cousin (Salim Kechiouche), tout en rythmant ses journées par de nombreuses rencontres.

Avec une grande sensualité, Abdellatif Kechiche dépeint une fresque de la jeunesse, ouverte aux opportunités et usant d'un langage qui se rapproche de la réalité. Dans le style naturaliste qu'on lui connaît, la longueur des scènes permet l’immersion totale du spectateur dans un univers rempli de sentiments parfois difficiles à exprimer. Alors qu'une grande partie des interprètes jouent pour la première fois, le réalisateur sait capter l'attachante pureté des premiers regards. Adaptation libre du roman « La Blessure, la vraie » de François Bégaudeau, le film pousse à la contemplation, octroyant davantage une place à la montée du désir des personnages qu'à leur passage à l'acte...

03.04.2024

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CineFiliK

il y a 6 ans

“Le temps de l’insouciance”

C’est l’été, les vacances. Amin a quitté la capitale pour rejoindre sa famille et ses amis à Sète, dans le sud de la France.

“Sea, sex and sun”. Belles et beaux se rencontrent sur la plage pour parler de tout et de rien. Les corps se séduisent et les langues se mélangent. On s’attrape, s’étreint et se quitte en respectant la règle du jeu de l’amour et du hasard. En marge de cette jeunesse insouciante, Amin, le photographe, garde ses distances. Double du réalisateur, l’agneau observe les louves et entretient le mystère. Que veut-il ? Qui veut-il ? Objet de désir lui aussi, il mate sans goûter, laissant la caméra de Kechiche lécher les culs des vénus blanches qui dansent autour de lui.

Le temps dure 3 heures. Les séquences s’étirent plus que de raison alternant le vide, le vulgaire et la beauté pure. C’est confortable, lumineux, mais plutôt vain. Il manque un message plus profond qui prendra sens peut-être dans le prochain chant de ces destinées sentimentales.

6.5/10Voir plus

Dernière modification il y a 6 ans


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