Patti Cake$ Etats-Unis 2017 – 108min.
Critique du film
Patti Cake$
Patricia Dombrowski a 23 ans et des rêves de gloire. Malgré une mère instable et irresponsable, une grand-mère malade et un travail dans un bar minable, elle écrit des textes de rap, avec le fantasme absolu d’être remarquée par la superstar O-Z. Avec le soutien indéfectible de son meilleur ami Jheri et l’aide de Basterd, un musicien asocial et marginal, elle s’embarque dans une aventure pour prouver son talent.
Nul doute que le réalisateur Geremy Jasper sera un nom à retenir : son premier film est une réussite évidente, qui sera aisément étiqueté feel good movie. D’une histoire très classique (le parcours d’une jeune femme qui rêve de faire du rap pour sortir de sa vie difficile), Patti Cake$ tire une aventure follement drôle et touchante, aussi attendue que réjouissante. Sans misérabilisme primaire, sans abuser des ficelles du genre, le réalisateur dresse un très beau et tendre portrait de son héroïne, parfaitement interprétée par Danielle Macdonald. C’est simple, certes, mais il y a une telle énergie, une telle fraîcheur et une telle sincérité que Patti Cake$ est un shot de plaisir communicatif, fortement recommandé. Du tube PB&J au climax attendu, des seconds rôles attendrissants à la mère incarnée par l’excellente Bridget Everett, le film de Geremy Jasper est certainement l’une des belles surprises de 2017.
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Commentaires
Voici une oeuvre qui fait du bien car elle nous décrit ce monde impitoyable du show bisness avec une véracité et parfois une froideur inégalée.
Et plus que tout que même insultée,torturée,(mentalement) une personne quelle qu elle soit peut se rebeller et montrer de quel bois elle se chauffe et faire taire les mauvaises langues ignobles et pourries .
Une oeuvre et surtout une comédienne au sommet de son art(magique)qui donne une pêche ďenfer et qui vous pousse á adorer la vie deans tout ce qu elle a de merveilleux .… Voir plus
“La boulette”
Coincée dans sa morne banlieue entre une mère alcoolique, une mamie malade et un boulot minable, il ne reste de place à Patricia que pour le rêve : devenir Killa P, la superstar du rap.
Qu’ils semblent loin les gratte-ciel de Manhattan quand on naît au New Jersey. Mais, tenus à distance, ils paraissent si petits qu’ils s’écrasent entre le pouce et l’index. Patricia Dombrowski alias Patti Cake$ pour ses amis, alias Dumbo et Miss Piggy pour ses « eminem », n’a pas besoin des hauteurs new-yorkaises pour toucher du doigt le firmament. C’est par la musique qu’elle plane et qu’elle s’envole en dépit du lest alentour qui la retient au sol. Accompagnée d’un épouvantail indien, d’un lion noir taciturne et d’une femme de fer, elle part en quête du musicien O. Z. qui pourrait l’adouber en tant que Queen P. Le bitume se métamorphose en une route de brique jaune à peine semée d’embûches. Le parcours de vie long de 8 Mile prend les allures alors d’une pièce montée meringuée quelque peu indigeste. La poésie urbaine des rimes s’égare entre la vitesse et la traduction des sous-titres. Demeure la qualité du « flow » qui transite en nous jusqu’à la pointe des pieds.
6/10
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Dernière modification il y a 7 ans
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