Aja, un jeune arnaqueur de Mumbai, entame, à la mort de sa mère, un extraordinaire voyage sur les traces du père qu’il n’a jamais connu…

Galerie de photos

Adaptation du roman de Romain Puértolas, vendu en France à pas moins d’un demi-million d’exemplaires, traduit en trente-cinq langues, l’adaptation filmique de Ken Scott présente en effet un voyage « extraordinaire ». Aja rencontre l’amour à Paris dans un magasin de meubles, puis passe la nuit en secret dans une des armoires de la grande chaîne bleue et jaune, avant de se réveiller au milieu de la nuit dans un camion pour l’Angleterre avec des immigrés clandestins venus de Somalie. Aja apprend, durant ce long voyage intérieur et autour du globe, que l’argent ne suffit pour être heureux. Ainsi, en homme généreux, il préfère partager un gros butin plutôt que de le garder pour lui.

Si on ne peut qu’être d’accord avec tant d’altruisme et de sagesse, si le personnage d’Aja (incarné par la star indienne Dhanush, très convaincante) porte en lui une énergie sincère et parfois inspirante, si la scène de danse avec Bérénice Bejo donne envie de se trémousser dans la salle de cinéma, cela ne suffit pas. Le récit, bien trop lisse et sans l’ombre d’une surprise, laisse largement le spectateur sur sa faim. Ainsi les multiples rebondissements dans la vie d’Aja – fruit d’un travail sur son karma ou simplement du hasard – ne permettent pas de révéler autre chose qu’un récit très convenu et superficiel.