Plaire, aimer et courir vite France 2018 – 132min.

Critique du film

Un mélodrame léger et vivant

Alexandre Janowiak
Critique du film: Alexandre Janowiak

1990. Arthur a vingt ans et il est étudiant à Rennes. Sa vie bascule le jour où il rencontre Jacques, un écrivain qui habite à Paris avec son jeune fils. Le temps d’un été, Arthur et Jacques vont se plaire et s’aimer. Mais cet amour, Jacques sait qu’il faut le vivre vite.

Le cinéma de Christophe Honoré semblait éteint. Depuis Les Chansons d’amour sorti en 2008, le réalisateur français n’avait plus proposé grand-chose et certainement pas avec son précédent film Les Malheurs de Sophie. Sa sélection cannoise en compétition pour la Palme d’or pour Plaire, aimer et courir vite avait donc de quoi étonner après tant d’errances.

Tout compte fait, c’est le long-métrage qui a surpris par lui-même. Plaire, aimer et courir vite est sans aucun doute une des plus belles propositions de Christophe Honoré. Evidemment, sur plus de 2h12, le film n’échappe à quelques longueurs et des temps-morts narratifs. Cependant, ces petites latences scénaristiques sont rapidement oubliées devant l’élégance de l’ensemble.

Plaire, aimer et courir vite est une œuvre d’une beauté plastique apaisante, sa photographie bleutée apporte une touche mélancolique au récit et sa mise en scène est d’une grande délicatesse. Au-delà de sa jolie mise en forme, le film mêle surtout habilement la comédie et le drame. Malgré son propos fort et ses thématiques sérieuses, le récit ne s’empêche jamais de rire et présente une vraie légèreté de ton. Le moyen de transmettre une compassion spontanée et naturelle chez les spectateurs pour ses personnages attendrissants. Un trio de personnages magnifiquement interprété par Pierre Deladonchamps, Vincent Lacoste et Denis Podalydès.

15.02.2024

4

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Commentaires

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Eric2017

il y a 6 ans

Le scénario ne m'a pas du tout plu et évidemment j'ai trouvé ce film d'une lenteur et d'une longueur....insupportable. J'ai donc quitté la salle après 1h00 de film. Ça ne m'était plus arrivé depuis LA GUERRE DU FEU de J-J Anaud. (G-27.05.18)


CineFiliK

il y a 6 ans

“N’oublie pas que tu vas mourir”

L’amour pour Jacques, écrivain parisien, ne peut plus se défaire de la maladie. Quand son chemin croise celui d’Arthur, étudiant breton, il hésite : fuir ou céder à une dernière romance ?

Il y a de Christophe Honoré en ce jeune homme qui se rêve cinéaste et finit par tenter sa chance dans la capitale. De même que dans la figure de cet auteur érudit, amant et père, au cœur des années SIDA. Deux faces d’une même médaille, que le couple inattendu Deladonchamps-Lacoste incarne avec humilité. Leurs échanges passent par des lettres soigneusement écrites et des coups de téléphone patiemment attendus. Les facilités connectives d’aujourd’hui n’existent pas encore. Mais c’est le temps qui court. Leur chanson d’amour, teintée de légèreté et de douceur, jamais ne tait son inquiétante mélodie : « N’oublie pas que tu vas mourir ! », rappelle-t-elle inlassablement.

Au collectif dynamique de Robin Campillo, Honoré préfère l’intime, quitte à multiplier les références très personnelles et perdre le rythme dans des longueurs verbeuses. Malgré de belles rencontres cinématographiques, il manque à son film de la ferveur pour totalement nous emporter.

6/10Voir plus

Dernière modification il y a 6 ans


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