Casse-noisette et les quatre royaumes Etats-Unis 2018 – 99min.
Critique du film
Une épopée féérique et hasardeuse
Clara (Mackenzie Foy) hérite d’une boîte venant de sa maman décédée. Une boîte qui ne peut s’ouvrir qu’avec une clé bien spéciale, trouvable dans un monde imaginaire. Son parrain, Drosselmeyer (Morgan Freeman), organise une grande fête de fin d’année. C’est à cette occasion que Clara découvre le fil d’or pour s’engouffrer dans un monde mystérieux et imaginaire. Un monde parallèle qui l’emmène à la rencontre d’un soldat, Philipp (Jayden Fowora-Knight), et de trois souverains de différents royaumes. Toujours à la recherche de cette fameuse clé, elle s’associe à Philipp pour traverser ce monde imaginaire et pour combattre la tyrannie de Mère Gingembre (Helen Mirren), la quatrième souveraine, désireuse de renverser l’ordre établi par la mère de Clara.
Walt Disney tente une percée magique dans un monde imaginaire et foisonnant, sombrant inéluctablement dans le chaos. On pense rapidement au Monde Fantastique de Oz de Sam Raimi, mais si vous avez aimé les aventures d’Oscar Diggs, vous allez vite déchanter devant Casse-Noisette et les Quatre Royaumes. La beauté et la méticulosité des paysages imaginaires rivalisent avec ceux de Oz, mais le voyage est moins convaincant. Le parfum imaginaire ne fonctionne qu’à moitié, se greffant sur la belle et innocente Mackenzie Foy dans un rôle qui lui sied parfaitement, mais s’évapore quand il s’agit de creuser en profondeur. L’écriture est étonnamment maladroite quand il s’agit de remettre un peu d’ordre dans ce monde parallèle. On ne sait rien, il y a une réelle abstraction dans le squelette de l’histoire.
Hormis le manque cruel de repère et la faiblesse des dialogues, il persiste une vraie fêlure : la passivité du casting. Outre Mackenzie Foy, Helen Mirren est comme absente, et Keira Knightley exagère sous les traits de la Fée Dragée, sans parler du rôle très secondaire de Morgan Freeman, juste là pour faire joli. Il manque un investissement, une plume qui ravive notre âme d’enfant, au lieu de miser sur une foule d’effets spéciaux et des mélodies grandiloquentes pour une immersion digne de ce nom.
En bref !
Malgré le spectacle visuel, les faiblesses scénaristiques enrayent la mécanique. On retient la très belle séquence du ballet et quelques fulgurances humoristiques. Casse-noisette et les quatre royaumes manque d’incarnation, de cette magie qui fait la différence. Le charme opérera sans doute sur les petits, mais pour les plus grands, quelque chose manquera.
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