Brightburn - L'enfant du mal Etats-Unis 2019 – 91min.

Critique du film

L’adoption de l’anti Clark Kent

Sven Papaux
Critique du film: Sven Papaux

Il y a la poupée maléfique Chucky, et maintenant l’enfant du mal incarné par Brendan Breyer. Bightburn, produit par James Gunn, nous entraîne dans la chute vertigineuse d’un couple, pris en tenaille par un enfant tyran.

Une capsule spatiale débarque sur un lopin de terre, un enfant à l’intérieur et un couple tout heureux d’y découvrir un petit garçon sans défense. Tori (Elizabeth Banks) et Kyle Brever (David Denman) n’arrivent pas à avoir d’enfant. Tout cuit dans le bec, le bébé est un véritable cadeau du ciel. Enfin, en apparence. Les années passent et la puberté approchant, le petit Brandon (Jackson A. Dunn), d'ordinaire doux et calme, commence à entendre des voix pesantes, il sent même des pulsions inquiétantes naître en lui. Un prédateur est en marche.

Sacrifier son fils, la chair de sa chair pour sauver les siens, le pourriez-vous ? Dilemme insoluble pour les pauvres Tori et Kyle, même si l’enfant est adopté. Un couple vivant dans une Amérique reculée, où les fermes sont reines. L’endroit parfait pour catapulter un bambin extraterrestre pour passer entre les gouttes. Tiens, tiens, ça n’évoquerait pas quelque chose de bien connu. Vous nous voyez venir, hein ? Bien vu, un Superman inversé. Clark Kent souhaitait le bien, Brendan Breyer souhaite le mal, celui qui vous entraîne dans les abysses les plus profondes jamais connues. De la mauvaise graine, la pire qui soit.

La famille Gunn derrière le petit manège (scénario de Brian Gunn & Mark Gunn et produit par James Gunn), David Yarovesky (Guardians of the Galaxy: Inferno) aux manettes, Brightburn embrasse l’anxiété parentale et l’évolution d’un extraterrestre empêtré dans une vie trop anodine. Un couple simplement heureux d’avoir un fils, impuissant face à la force inimaginable d’un petit garçon maigrichon, désormais maître de la terreur sur Terre. La musique grinçante et intense de Tim Williams aidera chacun des pas de Brandon, parfaitement campé par Jackson A. Dunn. Une tension palpable à coups d’envolées mélodiques. Brightburn ou les montagnes russes du genre horrifique. Des débuts peu folichons, une première partie bancale, avant de s’ouvrir à… un ballet de meurtres. Une immense fresque morbide, dont les contours dégoulinent d’hémoglobine, où la folie meurtrière amène son lot de décrochage de mâchoire. Une violence crue, un instinct colérique. David Yarovesky fonce tête baissée. Un vrai petit monstre sanguinaire, un volcan prêt à dégainer.

En bref !

Brightburn est ce film à la sauce série B doté d’un petit budget calibré pour multiplier sa mise initiale. Malgré une première partie faiblarde, la puissance de la déflagration est divertissante. La fratrie Gunn et David Yarovesky signent un slasher réussi.

22.03.2024

3

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Commentaires

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Mactalus

il y a 5 ans

Ennuyeux, pour résumer tout le film. Tout est parfaitement prévisible et ces jump scare à foison... il y en a tout le temps et surtout à chaque fois qu'on s'y attend. La seule peur a été pour mes timpans à cause de ces jump scare qui ne sont basés que sur un son exagérément fort. Une grosse perte de temps. Et vu la réaction de mon voisin lors de la séance (à bailler sans arrêt), il semblait être du même avis.
J'avoue tout de même avoir trouvé les moments sanguinolant réalistes et repoussant.
L'idée était intéressante, un superman (hors de l'univers DC) qui se rend compte de ces capacités et qui décide de tuer celles et ceux qui ne vont pas dans son sens. Mais il n'y a que l'idée qui est bonne. Le scénario est mauvais et prévisible, les dialogues sont pauvres et le jeux des acteurs sont digne de mauvais comédiens de théâtre. Pas un film, pas un nanar, un bon gros navet.
Même si ma note est dure, ce "truc" ne mérite absolument pas les 3 étoiles du critique cineman.Voir plus

Dernière modification il y a 5 ans


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