Man of God revient sur le destin d’un ecclésiastique exceptionnel, dont les actions furent moins motivées par l’orgueil, comme ses contemporains, que par la foi et le don de soi.

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Rares sont les œuvres sur la religion ou les hommes et femmes d’église à ne pas verser dans le prêche aveugle. Man of God prend dès lors valeur d’exemple sur la façon d’adapter les récits biographiques où la foi est omniprésente. À l’image de son sujet, le film est inspirant, touchant et la véracité si bien conservée qu’il résonne avec notre propre spiritualité en présentant un homme persévérant qui avait fait du bien-être humain sa mission.

Tête d’affiche remarquable, l’acteur grec Aris Servetalis démontre après son rôle dans L (2012) l’étendue de son talent en se métamorphosant sous les traits de Nectaire d'Égine. Même la performance de Mickey Rourke en homme paralysé, lui qui est un habitué des films de série B, est bien accordée. Toutefois, un défaut subsiste dans le choix peu judicieux de tourner le film en anglais, alors même que la plupart des comédiens sont grecs, ce qui leur fait perdre de leur naturel.

Avec des visuels envoûtants, forme comme fond élèvent le sens de l’œuvre pour offrir aux spectatrices un profond sentiment de paix. La poursuite du Saint d’un chemin vertueux redonne des ailes et rappelle que l’existence ne se limite ni à la possession de biens matériels ni à la domination.

(Traduit de l’allemand par Eleo Billet)