Bullet Train Japon, Etats-Unis 2022 – 126min.

Critique du film

Fichu karma

Christopher  Diekhaus
Critique du film: Christopher Diekhaus

Un train à grande vitesse, des tueurs aux missions différentes et une valise pleine d'argent : voilà les ingrédients de Bullet Train. David Leitch, notamment réalisateur de Deadpool 2, adapte le roman de l’auteur japonais Kōtarō Isaka. En découle un spectacle endiablé, de bons sursauts et un ensemble d'acteurs plein d'entrain.

Différents tueurs à gage se croisent au milieu de missions contraires, voilà qui ne présage rien de bon. Et ainsi s’entame le chaos de Bullet Train. Confinée la plupart du temps au huit-clos de ce train, pas sûr que l'adaptation du livre ne déploie l’atmosphère de claustrophobie attendue. Néanmoins, la version de David Leitch, cascadeur et cinéaste reconnu pour ses scènes de combats chorégraphiés, pourra plaire par ses abrupts changements de direction et ses interludes d'action dans le style slapstick. Dans une veine qui n’est pas sans rappeler Quentin Tarantino, les mésaventures et les dialogues des protagonistes, exagérés et aux allures de bande dessinée, oscillent entre le délicieusement amusant et le désespérément absurde.

Par ailleurs, les flashbacks et les descriptions de personnages qui apparaissent dans l'image devraient également donner à l'ensemble une touche ironique et décontractée. Mais en définitive, les voies impénétrables du destin autour desquelles s’arc-boutent Bullet Train paraîtront sur-exploitées. Et l’on finira aussi par se demander pourquoi le cadre japonais du roman a été conservé quand ce sont essentiellement des personnages non asiatiques qui s'affrontent.

(Traduit de l'allemand)

03.08.2022

3

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Commentaires

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Eric2017

il y a 2 ans

Je suis retourné voir ce film et je confirme que c'est un excellent divertissement où Brad Pitt fait dans l'humour, tout comme Johnny Deep dans certains Pirate des caraïbes. Très agréable. (F-01.10.22)


vincenzobino

il y a 2 ans

Banana split
Prenez une coccinelle, une banane un citron. Remplacez leurs noms de codes par un règlement de comptes chez la mafia japonaise et mettez les tous dans un train à grande vitesse devant relier Tokyo à Kyoto. Bon appétit!!!
Le voici donc cet OVNI japonais à la sauce hollywoodienne. Un delirium pur si vous n’êtes pas une âme sensible.
Autant vous dire, hormis un sens de l’observation et une certaine physionomie, vous n’aurez besoin de rien d’autre pour ces deux heures. On croit tout d’abord connaître les rôles exacts mais au final la surdose vitaminée éventuelle s’avèrera un cocktail indigeste si vous cherchez à comprendre quelque chose.
Il est effectivement impératif de prendre le tout au 420eme degré au moins (ou plus vite même) et si des démembrements et vue rouge ne vous effraient pas, ce delirium pur est à recommander avec conseil de rester les deux premières minutes du générique de fin.Voir plus


CineFiliK

il y a 2 ans

« Shinkansen »

Coccinelle, agent secret américain en pleine crise existentielle, se rend à Tokyo pour un remplacement. Jour de chance ou non, sa mission est de récupérer une mallette dans le Shinkansen qu’il s’apprête à prendre et où l’attendent de nombreux tueurs.

Ceux qui aiment l’humour régressif et les bains d’hémoglobine prendront ce train à grande vitesse. Pour éviter le terminus, au-delà des sabres et des flingues, il faudra faire avec un contrôleur opiniâtre, le wagon silence, la voiture famille et 1 minute, pas plus, à chaque arrêt. Pas de quoi décoiffer Brad Pitt qui, tout en autodérision, est prêt à combattre à mains nues une harde d’assassins, un serpent venimeux, une mascotte « kawaï », les cuvettes japonaises et les avances de Channing Tatum.

Sans atteindre la quintessence de son modèle, David Leitch, géniteur d’une blonde atomique et d’un superhéros deuxième du nom, ne cache pas ses racines tarantinesques. Violence animée, dialogues décalés, retours explicatifs et inspiration asiatique pulsent ce « Kill Pitt » supersonique. Le manga source se reflète dans les couleurs criardes, l’action énergique, ainsi qu’une intrigue entremêlée et tenue néanmoins. Pour les amateurs du genre, ce n’est guère une révolution, mais un divertissement pur jus de citron et de tangerine. On se laisse embarquer, car peu importe la destination, ce qui compte au final c’est le voyage.

(7/10)Voir plus

Dernière modification il y a 2 ans


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