Suite du film DC à succès de 2018, dans «Shazam! La rage des Dieux», tout est plus grand, plus spectaculaire, et la légèreté originale s’est quelque peu égarée.

Galerie de photos

Les filles d’Atlas sont revenues sur Terre et entendent priver Billy Batson (Asher Angel), et ses frères et sœurs, de leurs pouvoirs, car ceux-ci appartenaient autrefois à leur père. Parallèlement, elles se mettent à la recherche d’une pomme d'or qui permettrait de faire revivre l'arbre de vie dans leur sphère. Mais alors que l’une d’entre elles menace d'apporter le malheur et la dévastation éternelle sur Terre, Shazam et sa famille doivent tout mettre en œuvre pour vaincre les filles d'Atlas.

«Shazam! La rage des Dieux» suit la loi des suites. Le long métrage est donc plus grand, plus élaboré, plus imposant, et malheureusement moins convaincant. Si le premier volet était pétillant, c'est parce qu'il dévoilait une légèreté inouïe dans l’univers des super-héros. Et cette suite n’en sera qu’une répétition imparfaite. D'une part parce que l'histoire se veut plus sombre, d'autre part parce que l'humour paraît artificiel et se retourne plus d'une fois contre lui. Enfin, le personnage principal (Zachary Levi) est passé de naïf à agaçant et sa nouvelle fratrie (Adam Brody, Meagan Good, Ross Butler, Meagan Good, D.J. Cotrona, et Grace Caroline Currey) lui piquerait presque la vedette.

Si les motivations des antagonistes, incarnés par Helen Mirren et Lucy Liu et costumés par la Fribourgeoise Francine Lecoultre, sont affirmées, leur évolution, elle, pourra sembler fantaisiste. C'est en effet l'un des grands problèmes du film : le scénario est bricolé de telle sorte que l'intrigue avance certes, mais la logique et l'intégrité des personnages sont abandonnées. Et le grand spectacle promis devrait nous faire oublier les maladresses de ce film, mais n'y parvient, là aussi, que partiellement. Peut-être que tout cela est finalement trop construit, trop rigide. Nous regretterons aussi les slogans publicitaires intempestifs mis dans la bouche des personnages.

En définitive, «Shazam! La rage des Dieux» n'est pas un désastre. D’ailleurs, le métrage de David F. Sandberg (déjà derrière le volet de 2019) divertit la plupart du temps, mais il le fait de manière superficielle. Bien en deçà de son prédécesseur, voilà qui établit un nouvel exemple de ce qui pêche dans les suites au cinéma. Et n’oubliez pas, peut-être qu’une surprise vous attend à la fin du générique!

(Traduit de l’allemand)