The First Slam Dunk Japon 2022 – 124min.
Critique du film
Animation sublime pour un match d’anthologie
Véritable phénomène sur le continent asiatique depuis sa sortie à la fin de l’année 2022, l’adaptation au cinéma du manga Slam Dunk par son propre auteur s’avère être une franche réussite.
Passionné de basketball depuis son enfance grâce à son frère aîné tragiquement disparu, Ryota Miyagi (Shugo Nakamura) pratique son sport de prédilection au lycée de Shohoku. Aux côtés de ses coéquipiers – Sakuragi (Subaru Kimura), Rukawa (Shin’ichiro Kamio), Akagi (Kenta Miyake) et Mitsui (Jun Kasama) – Ryota doit faire face dans le cadre de la finale du tournoi national inter-lycée aux champions en titre, l’équipe de Sannoh Kogyo, réputée pour être invincible.
Après avoir remporté un succès titanesque au Japon, en Corée du Sud ainsi qu’en Chine, The First Slam Dunk s’apprête à fouler le terrain des salles occidentales. Takehiko Inoue, auteur du manga éponyme, porte lui-même son œuvre à l’écran avec un panache certain et une superbe vision de metteur en scène. Pourtant, pas de quoi s’enthousiasmer à ce point sur le papier, faute d’un récit des plus classiques, reprenant dans les grandes lignes les valeurs et rebondissements de la plupart des scénarios traitant de sport.
Inoue surprend toutefois grâce à la structure narrative qui porte son film. Au lieu d’opter pour une narration chronologique, le long-métrage prend la forme d’un match de basketball, entrecoupé de flash-backs octroyant progressivement de la chair à ses personnages. Par conséquent, le réalisateur marque des points en parvenant à faire dialoguer l’intimité et le parcours de chacun des membres de l’équipe – malheureusement de manière plutôt inégale – avec l’action se déroulant sur le terrain. L’implication émotionnelle s’emballe alors au fur et à mesure que l’on découvre les joueurs pour mieux vibrer à chaque panier ou échec de leur part.
Même si le premier degré et la simplicité typiques des œuvres japonaises peuvent en partie laisser sur le côté le public occidental, difficile de ne pas ressentir la foi absolue que l’auteur a en ses personnages et la sincérité avec laquelle il raconte son histoire. Le tout est sublimé par une animation épatante, alternant les traditionnels dessins manuels pour les séquences du quotidien avec des images de synthèse pour les scènes sportives.
Le fond s’accorde donc parfaitement avec la forme, puisque la profondeur et le dynamisme de l’animation interviennent lors du match de basketball, là où les enjeux et les accomplissements personnels prennent de l’ampleur, où le spectaculaire côtoie l’intériorité des protagonistes. Spectateur au cinéma ou sur le terrain, on ne le sait plus vraiment, tant le montage nerveux et les musiques galvanisantes donnent à la séance de The First Slam Dunk des airs de finale de championnat !
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Commentaires
“Basketball Diaries”
En l’honneur d’un frère aîné parti trop tôt, Ryota intègre l’équipe de basket de son lycée. En finale, ils affrontent les joueurs de Sannoh, réputés invincibles, avec en point de mire le titre national.
Marquée par les deuils, la vie n’a pas été simple pour le jeune Ryota qui trouve un semblant d’équilibre grâce au ballon orange. Frimeur et frondeur, il compense une taille modeste par une vitesse d’exécution exceptionnelle. Sa rage de vaincre et la disparité de ses coéquipiers pourraient faire la différence.
Ce film d’animation japonais, immense succès local, vaut principalement pour ses phases de jeu d’un réalisme rare, évitant les gestes techniques insensés d’Olive et Tom. Si le graphisme est soigné, on s’étonne parfois de certains membres surdimensionnés. Les points s’enchaînent avec fluidité et le suspense efficace créé sensibilisera même les moins férus de sport. L’action reste néanmoins parasitée par les scènes passées du héros. Des temps morts empesés par le mélodrame qui rendent les quarts-temps interminables.
(6.5/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 1 an
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