Silent Night - Vengeance Silencieuse Mexique, Etats-Unis 2023 – 104min.

Critique du film

Un long métrage sans foi ni voix

Peter Osteried
Critique du film: Peter Osteried

20 après «Paycheck», son dernier projet hollywoodien, «Silent Night - Vengeance Silencieuse» marque le grand retour de John Woo outre-Atlantique. Le réalisateur renoue avec l’énergie qui fit son succès dans les années 80, mais le résultat déçoit.

Frappé par une balle perdue lors d’une dispute entre gangs rivaux, un jeune garçon perd la vie. Son père, lui, a été blessé au cou et perd l’usage de la parole. Le deuil est lourd, la douleur de la perte trop douloureuse. L’homme commence alors à s’entraîner pour pouvoir se venger. Durant des mois, il apprend à utiliser des armes jusqu’à ce qu’il se sente assez préparé pour traquer les coupables. Le jour de la vengeance est arrivé !

Si l’idée d’une œuvre muette fascine, le résultat ne réussit pas à convaincre totalement. Sa crédibilité est mise à rude épreuve. Ainsi, le héros, joué par l’acteur suédo-américain Joel Kinnaman, ne communique avec sa femme qu'à l’aide de SMS, sans aucun échange vocal. Même les souvenirs d’instants plus heureux se présentent sans dialogue. Il en découle une artificialité que le film peinera à faire oublier.

Les dialogues étant quasiment inexistants, c’est surtout grâce à tous les gimmicks propres à son genre que «Silent Night - Vengeance Silencieuse» développe son univers. Les seuls mots prononcés proviennent des radios, mais, en dehors de ça, le personnage évolue dans un monde silencieux. Une démarche, certes, au diapason des errances de son personnage, mais qui pourra dérouter.

Cette décision devient plus naturelle dans la deuxième partie du film. En effet, les dialogues auraient, de toute façon, eu bien peu de place face à une action prédominante. Malheureusement, si cette dernière est agréablement mise en scène, elle reste bien loin du niveau des œuvres hongkongaises de John Woo («Le Syndicat du crime», «The Killer») dans les années 80. Et à trop vouloir en faire, un sentiment de redondance et de déjà-vu finit par s’installer.

(Adapté de l'allemand par Maxime Maynard)

15.12.2023

3

Votre note

Commentaires

Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.

Login & Enregistrement

georges511

il y a 11 mois

un coup au coeur ainsi que une expérience immersive et à vivre avec ses tripes .
Une descente aux enfers doublée d'interprétations hallucinantes de vérité et peofondeur
Âmes sensibles s'abstenir


Autres critiques de films

Gladiator II

Red One

Venom: The Last Dance

Le Robot Sauvage