Zodi et Téhu, frères du désert France 2023 – 105min.
Critique du film
L’aventure familiale de ce début d’année ?
Amitié insolite entre un gamin et un dromadaire, qui va les mener des étendues désertiques marocaines aux folies des Émirats.
Zodi, un jeune nomade, souffre de ses différences : à l’école, il est moqué pour sa vie de bédouin, tandis qu’au sein de sa communauté, on rit de sa scolarisation… Et ce n’est pas auprès de l’humain que Zodi va trouver le réconfort, mais avec Téhu, un jeune dromadaire orphelin qu’il va prendre sous son aile. En grandissant ensemble, Zodi va découvrir les talents de coureur de son ami à quatre pattes, allant jusqu’à disputer des courses de dromadaires dont il pulvérise les records. Cela va, certes, lui attirer les honneurs, mais aussi pas mal de convoitises…
Après s’être attaqué à la vie de Romain Gary, puis à l’adaptation du magnifique roman de Gaël Faye « Petit Pays » sur grand-écran, le réalisateur français Eric Barbier s’attèle à la réalisation d’un film d’aventure pour enfants, une première dans sa filmographie. Et il va s’inscrire dans une longue lignée de films jeunesse mettant en scène un enfant et un animal : « Belle et Sébastien » évidemment, « Lassie », « Le Renard et l’Enfant » pour ne citer qu’eux… À la différence près que Barbier va se servir d’une espèce peu présente dans ce genre de cinéma : le dromadaire. Et cela va offrir à la première partie de « Zodi et Téhu » un véritable souffle, entre les paysages grandioses du Maroc, l’immersion dans la vie des nomades et la jolie complicité qui nait entre l’enfant et la bête.
Pourtant, dans sa deuxième moitié, le film perd complètement cette vigueur réjouissante. Manquements d’écriture et problèmes de découpages mènent à un segment ultra-répétitif, attendu et au dénouement tombant complètement à plat. Une seconde partie, de plus, émaillée de placements de produits parfois vulgairement amenés, dont un pour une célèbre chaîne de fastfood… Plutôt très questionnant lorsque l’on sait que le film est destiné aux plus petits. « Zodi et Téhu » est donc un long-métrage en demi-teinte, qui parvient à être touchant dans la relation qu’il développe entre ses deux protagonistes principaux, sans toutefois vraiment parvenir à se tenir de bout en bout.
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