Pour son deuxième long-métrage, Lucas Bernard ose un mélange des genres. Comédie romantique à 100 à l’heure, «À toute allure» est une bouffée d’air frais dans le cinéma francophone.

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Marco (Pio Marmaï) est stewart. Bloqué dans un hôtel suite à une tempête, il croise le chemin de Marianne (Eye Haïdara), officier dans un sous-marin. L’attirance est palpable et réciproque. Mais la jeune femme part précipitamment, en laissant derrière elle son pendentif. Pris d’un élan de romantisme, Marco tente de le lui rendre et la suit jusqu’au submersible… à bord duquel il se retrouve malencontreusement bloqué.

«À toute allure» porte bien son nom. En effet, pour son deuxième long-métrage après «Un beau voyou» en 2019, le scénariste et réalisateur Lucas Bernard propose un véritable exercice de cardio cinématographique. Les dialogues, le rythme, l’histoire, tout s’enchaîne à un rythme effréné. Alors, oui, le résultat manque parfois de profondeur et les personnages se parent de traits de caractères plutôt simplistes, mais son énergie est contagieuse, et la bonne humeur communicative.

Grand point positif: la distribution! En haut de l’affiche, Pio Marmaï se transforme sans peine en Marco. Atypique, grinçant et charmeur, il manie le bon mot avec habilité. Plus en retrait, Eye Haïdara offre tout de même un charisme indéniable à Marianne, malheureusement surtout cantonnée dans son rôle romantique. Dans un second rôle de premier plan, le grand José Garcia capture tous les regards à chacune de ses apparitions. Dans leurs jeux, ils sont aidés par le délicieux phrasé des dialogues composés par Lucas Bernard.

Il faut pourtant bien l’admettre, à trop appuyer sur l’accélérateur, le film fini par brûler la chandelle par les deux bouts et s’essouffle très ouvertement dans sa deuxième moitié. Mais il tente une originalité assumée et particulièrement bienvenue. Et sans vraiment réussir à faire l’unanimité auprès du public, «À toute allure» se démarque quand même de ses pairs pour offrir une parenthèse de fraîcheur.