Bambi. L'histoire d'une vie dans les bois France 2024 – 80min.

Critique du film

Un joli conte «en-faon-tin»

Critique du film: Damien Brodard

Le monde des animaux, Michel Fessler en fait son affaire! Déjà scénariste sur des films comme La Marche de l’empereur (2005) et Terre des ours (2014), il passe pour la première fois à la réalisation pour raconter l’histoire bien connue du petit faon apprenant les préceptes de la forêt. Une charmante aventure familiale.

Au cœur de la forêt naît un prince. Bambi, un petit faon fougueux, découvre avec curiosité et engouement les bois aux côtés de sa mère qui l’éduque et le protège. Au fil de ses rencontres – un corbeau bienveillant, un lapin téméraire ou encore un raton laveur espiègle – Bambi gagne l’amitié des autres animaux, tout en discernant les dangers de son habitat. Dans les moments les plus difficiles, il pourra aussi compter sur père, un cerf majestueux, qui l’accompagnera dans son apprentissage et le verra grandir.

Si son nom rappelle indéniablement le film d’animation Disney de 1942, ce nouveau Bambi se présente comme une nouvelle adaptation du roman éponyme de l’auteur austro-hongrois Felix Salten, publié en 1923. Exit les dessins et personnages ajoutés par la firme aux grandes oreilles, Michel Fessler aborde son récit en filmant de véritables animaux. La question du dressage peut certes interroger, mais quoi qu'il en soit, le «jeu» de cette petite troupe s’avère plutôt impressionnant, tant il doit être complexe à obtenir. Il faut aussi dire que le montage sert particulièrement l’illusion d’amitié et d’interactions entre tous ces animaux.

Au-delà du défi que représente un tel tournage, le long métrage sait se montrer mignonnet, sans pour autant avoir d’autres cordes à son arc. Le film de Fessler est une jolie illustration sur fond de musique emphatique envahissante, un petit conte narré par Mylène Farmer qui conviendra aux plus jeunes, mais qui paraît bien trop sage et avare en proposition forte pour le distinguer d’autres œuvres pour enfants. Il garde pour lui une certaine authenticité à laquelle devrait aspirer les remakes de Disney, noyés sous leurs effets numériques.

14.10.2024

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