Challenger France 2024 – 95min.
Critique du film
Un boxeur amateur devient un héros malgré lui
Réalisé par Varante Soudjian, cette nouvelle comédie française retrace le destin improbable d'un boxeur amateur, incarné par Alban Ivanov, propulsé sur le devant de la scène du jour au lendemain. Zoom sur «Challenger» à découvrir au cinéma dès le 23 octobre.
Luka Sanchez (Alban Ivanov) en est persuadé, il va percer dans la boxe. En attendant, l’aspirant sportif est plutôt mal parti. Aide cuisinier dans un restaurant géré par une patronne tyrannique, Luka n’a pas le profil type du boxeur d’élite. Pas vraiment athlétique, et pas franchement doué pour la discipline, il essuie plus de crochets plus qu’il n’en distribue lors des petits combats foireux que Stéphanie Audrey Pirault, son amie et agente improvisée, lui dégote. Mais un uppercut va changer la donne.
Contacté pour être sparring-partner d’un champion de boxe lors d’un combat truqué, il assène un peu par erreur un coup à son adversaire qui le met KO. En l’espace d’une nuit, Luka devient une star du web. Tout s’enchaîne et, sur un malentendu, le boxeur de seconde zone, devenu le nouveau héros national, se voit bientôt appelé pour affronter le champion d’Europe en titre. Luka pourra-t-il relever le défi d’un combat qui s’annonce logiquement très inégal?
«Challenger», à ne pas confondre avec «Challengers», film de Luca Guadagnino sorti plus tôt dans l’année et qui prenait racine dans le monde du tennis de haut niveau, suit le parcours improbable de Luka, boxeur amateur et risée de son entourage. Pour cause. Il ne donne aucun coup, mais sait les encaisser comme personne. De parfait loser à héros de toute une nation, le sportif du dimanche va goûter à la gloire après des années de galère.
Si on ne s’attendait pas à une histoire des plus originales, le concept « anti-héros, loser des banlieues, soudainement propulsé sur le devant de la scène » n’est pas nouveau , on aurait pu s’attendre à ce que Varante Soudjian et Thomas Pone concoctent un scénario misant plus sur l’absurdité du contexte, profitant par la même occasion de jouer sur la stupidité du personnage principal, naïf et crédule à souhait. Mais il n’est en rien. En résulte une comédie plate et fade qui ne décolle à aucun moment. En point d’orgue, un combat de boxe final plutôt bien exécuté, mais qui ne parvient pas à sauver les meubles d’un métrage enchaînant des situations improbables où la niaiserie de Luka finit plus par exaspérer que susciter l’empathie.
Malgré les efforts d’Alban Ivanov, son personnage reste sans relief et se fait logiquement voler la vedette par des personnages secondaires un poil plus intéressants, tels que l’amie, manager improvisée, incarnée par Audrey Pinault, ou cet ancien boxeur devenu coach joué par Moussa Maaskri. Vendu comme un Rocky à la française, et même s’il tente de rendre hommage à la figure du boxeur de Philadelphie, «Challenger» rate le coche. Pour rire et pour tout le reste, il faudra repasser.
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Commentaires
Autant le dire tout de suite, Challenger est un film sans intérêt. Ivanov n'a que le costume qui change par rapport à la série télé. Les dialogues qu'on lui a donné sont d'une pauvreté, d'une bêtise et sincèrement on y croit jamais. Un mauvais film. (F-30.10.24)
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