N'avoue jamais France 2024 – 94min.
Critique du film
Prescription sur infidélité
André Dussolier, Sabina Azema et Thierry Lhermitte forment un triangle amoureux dans la dernière réalisation de Ivan Calberac (La dégustation, 2022). Dans cette comédie, un fonctionnaire retraité décide de se venger après avoir découvert l’infidélité de sa femme d’il y a 40 ans. Grâce au décalage de son personnage principal, Calberac signe une comédie sympathique.
François Mersault (André Dussolier) est ce que l’on appelle un homme droit dans ses bottes. Lieutenant dans l’armée française, il profite de sa retraite dorée avec sa femme (Sabina Azema), et ses 5 enfants qui viennent lui rendre visite. Alors qu’il souhaite réorganiser son grenier, il découvre un paquet de lettres enveloppé d’un ruban rouge. Quelle n’est pas sa stupéfaction quand il découvre des lettres d’amour destinées à sa femme. Le sang de l’ancien militaire ne fait qu’un tour et il décide d’aller régler son compte à l’amant, qui n’est autre qu’un ami de jeunesse (Thierry Lhermitte).
Il ne faut pas bouder son plaisir à revoir le duo Dussolier Azema sur grand écran. «N’avoue jamais» n’est autre que le douzième long métrage où les comédiens se donnent la réplique. En tête de liste, le succès grand public «Tanguy» (2002), où ils incarnaient un couple à bout de leur enfant-thésard de 27 ans, refusant de quitter le nid familial. Dans «N’avoue jamais», Dussolier campe brillamment ce retraité-réactionnaire aux idées bien arrêtées, et pourtant entouré de proches à la mentalité opposée à la sienne: sa fille est homosexuelle, ses enfants se fatiguent de son discours patriotique et l’ancien amant est adepte des relations libres…
Certes, l’ensemble apparaît parfois comme paresseux, mais l’on se délecte de voir ce lieutenant face à ses contradictions. Représentant d’une certaine pensée conservatrice, il voit ses ambitions réduites lorsqu’il se confronte à la réalité, comme lorsqu’il apprend que l’amant pratique le karaté. Le grand mérite de «N’avoue jamais» est de prouver que l’on peut s’amuser, dans une comédie populaire, des personnages réactionnaires sans pour autant tenir des propos malaisants.
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Commentaires
Deuxième vision de ce film et vraiment j'ai adoré. À souligner la très belle musique originale de Laurent Aknin en plus de quelques classiques de la chanson française comme la célèbre N'AVOUE JAMAIS de Guy Mardel. C'est une très belle comédie. (G-18.05.24)
Une très bonne comédie avec trois excellents comédiens. De très bons dialogues, un bon rythme, de bonnes réflexions sur la vie de couple et ses erreurs de parcours, ça frise le Marivaud. On y ajoute des classiques de la chanson française et ça donne une très très bonne comédie française, un très bon moment de cinéma. (G-29.04.24)… Voir plus
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