La dernière fugue Canada, Luxembourg 2010 – 91min.
Critique du film
La dernière fugue
Diminué par la maladie, un vieillard souffre de devoir être obligé à vivre. L'enfant qui le déteste le plus, lui rendra sa dignité.
C'est Noël et enfants comme petits-enfants s'agitent gaiement autour d'Anatole, le patriarche atteint de la maladie de Parkinson qu'on prive des plaisirs de la table. Du coup, celui-ci gâche l'ambiance en piquant des colères homériques, en augmentant le son de la télévision ou en s'adressant à ses enfants par bribes ironiques. Suite à une discussion houleuse avec ses frères, ses soeurs et sa belle-famille dans le but de délivrer leur mère de ce fardeau, l'aîné - qui est celui qui déteste le plus son père - décide alors avec son neveu d'aider le vieil homme à mourir d'une belle mort...
Ce film à forte charge émotive de Léa Pool (Maman est chez le coiffeur) prend à nouveau pour thème la famille et les déchirements qu'elle s'inflige. Faut-il imposer à un vieillard des traitements humiliants visant à lutter contre la dégradation physique ? Grâce à la sensibilité et l'humour de la cinéaste, on ne fait que frôler le mélodramatique dans ce film où la mort est abordée de front.
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