Dans une école à Montréal, un professeur algérien remplace au pied levé une maîtresse qui s'est suicidée.

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On ignore tout de Bachir Lazhar, à part qu'il a fraîchement immigré au Canada et que ses méthodes d'enseignement datent un peu. Sa gentillesse conquiert vite enfants et collègues. Il souhaite semer des graines de réflexion dans l'esprit de ses élèves et non seulement les instruire. C'est pourquoi il les encourage à s'exprimer sur le sujet tabou de la mort lorsqu'il refait surface chez les enfants préoccupés par le suicide de leur précédente maîtresse. Ce n'est pas du goût de certains parents que cela dérange et qui, dès lors, vont chercher à se débarrasser de l'étranger...

Il suffit d'un regard étranger, naïf et sans préjugé, pour voir avec des yeux plus critiques ce qui nous entoure et n'est pas suffisamment questionné. En l'occurrence, la façon dont l'école et les parents éduquent les enfants. L'artiste Fellag (au répertoire jusqu'alors comique) émeut par son humanité candide et sa pudeur. Avec lui, le cinéaste québecois Philippe Falardeau réalise un film d'une grande sensibilité.