Une animatrice de radio à l'écoute des problèmes des auditeurs s'avère vivre dans un désert affectif.

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L'empathie et les bons conseils que déploie chaque soir Mélina (Karin Viard) pour résoudre les problèmes affectifs de ses auditeurs font d'elle la coqueluche de la radio. Sortie du studio d'enregistrement, Mélina, la quarantaine solitaire, s'avère pourtant froide et distante. C'est qu'elle cache une blessure ancienne: sa mère l'a abandonnée dans sa prime enfance. Lorsque, grâce à une agence de détectives privés, elle retrouve la trace de Joëlle Goulain (Nadia Barentin) à la tête d'un bureau du secours populaire en banlieue, elle décide de l'approcher sans lui révéler son identité. Mais voilà que Lucas (Nicolas Duvauchelle), le petit-fils par alliance de Joëlle, tombe amoureux d'elle...

On est reconnaissant à Pierre Pinaud, dont c'est le premier long métrage, de traiter sur le ton de la comédie un sujet qui aurait pu sinon tourner au mélo. Depuis les recherches du psychiatre Boris Cyrulnik, on sait que certaines personnes sont capables de surmonter un traumatisme (résilience). C'est ce qu'entreprend Melina, quitte à employer les grands moyens, comme de débrancher à l'hôpital l'oxygène de sa mère, si elle ne lui dit pas qu'elle l'aime! Au cours de cette quête d'amour maternel, la phobique Mélina gagne en humanité, réalisant qu'aucune autre quête ne pourra aboutir tant que la première ne sera pas résolue. On le croit.