Après une déception sentimentale, une sexagénaire prouve qu'elle reste capable d'apprécier la vie

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Gloria (Paulina Garcia), 58 ans, divorcée, mène une vie terne, morne et solitaire d'employée de bureau à Santiago du Chili. Son voisin l'empêche de dormir, ses enfants ne lui donnent que rarement signe de vie. Personne ne lui consacre un moment d'attention. Pourtant chaque matin, elle chantonne au volant et chaque week-end, elle s'habille pour aller danser. D'un naturel gai, pleine d'humour et de légèreté mais quand même réservée, elle prend ce que la vie a de bon à lui offrir sans arrière-pensée. Un soir, elle danse avec Rodolfo (Sergio Hernandez), divorcé lui aussi et bientôt, c'est la passion. Elle le présente à sa famille au cours d'une soirée chaleureuse et conviviale mais Rodolfo disparaît. Il ne suffit pas en effet de se déclarer libre pour l'être. Le harassant petit jeu du « je t'aime moi non plus », souffrance à l'appui, aura-t-il raison de la bonne humeur de Gloria ?

Le réalisateur chilien Sebastian Lelio a voulu dans ce film rendre hommage à ces femmes seules qui, approchant la soixantaine, ne se résignent pourtant pas à renoncer aux plaisirs simples de la vie. A travers la musique (dont le fameux «Aguas de Março» de Tom Jobim ou encore «Gloria», d'Umberto Tozzi), c'est toute une génération de femmes qui est encouragée à cultiver «la promesse de la vie». Seul vrai bain de jouvence: le lifting intérieur, loin du dictat des apparences!