New York, 1999. Suite à une bavure, Matt Scudder, ancien policier devenu détective privé, a abandonné l’alcool et avec, toute envie d’aider son prochain. Mais quand un trafiquant de drogues désemparé lui demande de l’aider à retrouver les kidnappeurs et meurtriers de sa femme, il décide de reprendre du service. Et lorsque les malfaiteurs enlèvent la fille d’un autre ganster, il n’a plus d’autre choix que de plonger corps et âme dans une enquête sordide…

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A force d’accumuler les films de troisième zone, Liam Neeson, sacrifié de son plein gré sur l’autel du divertissement grossier, oblige le spectateur à redéfinir ses critères de jugement. Car si Non Stop représente l’une de ses plus sympathiques offrandes de ces dernières années, en partie grâce à la comparaison avec la série des Taken et autre Battleship, Balade entre les tombes échappe de peu à la case du nanar creux. Premier film du scénariste bancal de Hors d’atteinte, L’Interprète, Minority Report ou encore Wolverine, cette adaptation du livre de Lawrence Block refuse ainsi d’emprunter les chemins du film d’action banal : peu ou pas de fusillades ou poursuites au menu de cette fable sur le devoir moral donc, dans laquelle règne un premier degré colossal. Sauf que l’intrigue, en plus d’être articulée autour d’un trauma mièvre qui ressemble à s’y méprendre à celui de The November Man avec Pierce Brosnan, n’a absolument rien à raconter sur ses personnages. Erigé en éternel héros à l’esprit torturé, Liam Neeson promène sa mine déconfite sur près de deux heures, traînant toute la misère du monde sur ses traits assombris par les années. Difficile de savoir à qui s’adresse ce film policier sans action ni intensité, beaucoup moins malin qu’il ne le croit.