Montréal. Dans le quartier multiethnique de Mile End se croisent quantité de vies, cultures et destins différents. Parmi eux : celui de Félix, athée et solitaire, qui affronte la mort d’un père avec lequel il entretenait une relation conflictuelle, et celui de Meira, mère et juive hassidique, qui souffre du mode de vie imposé par son mari. Le hasard va réunir ces deux âmes en peine, en quête d’un ailleurs et d’une autre chose que ce que la vie leur offre jusque là.

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Felix et Meira n’est pas une comédie romantique. Ni un drame romantique. A vrai dire, il n’y a de romantique qu’un maigre squelette narratif propre au genre, qui permet à deux êtres esseulés, grâce à un hasard opportun, de retrouver une certaine raison de vivre dans le regard d’un autre. Mais à l’image de ces personnages apathiques, qui tentent de se remettre en phase avec leurs émotions sans toutefois y parvenir, le film de Maxime Giroux se cherche sans se trouver. Plus heureux du côté de Meira, étouffée dans une culture où le poids des traditions l’empêche de s’épanouir, le scénario souffre d’un manque de force, et semble se contenter de suivre sagement le cheminement bien banal de ses héros. N’en reste au final qu’un vague sentiment de pessimisme ordinaire sur les relations humaines, qui manque ou de clarté ou de subtilité.