Fidelio, l'odyssée d'Alice France 2014 – 97min.
Critique du film
Fidelio (L'odyssée d'Alice)
Pour ses 30 ans, Alice, mécanicienne sur les navires, repart en mer pour un mois. Elle laisse ainsi sur la terre ferme Félix, celui qu’elle aime, pour retrouver l’un de ses premiers amours : le Fidelio, le vieux cargo sur lequel elle a commencé sa carrière. Elle y retrouve aussi Gaël, son ancien formateur et son premier grand amour. Isolée sur un navire en fin de vie, au milieu d’un équipage chamboulé par la mort brutale d’un collègue, Alice écoute son cœur et ses désirs, à ses risques et périls…
A l’origine du premier film de Lucie Borleteau, il y a le désir de filmer le monde fabuleux des navires, géants des mers silencieux et impressionnantes carcasses de métal rugissantes, qui offrent un décor spectaculaire. Théâtre d’un thriller sous très haute tension dans Capitaine Phillips de Paul Greengrass, le bateau laisse place ici à un drame humain, nourri par l’isolation qu’offre ce microcosme déconnecté du monde. Eternel moteur dramatique, le triangle amoureux démontre toutefois une belle sensibilité, en grande partie parce que la réalisatrice aborde avec intelligence la place de la femme – dans l’équipe masculine, mais aussi dans la société. Une belle approche, illustrée par la présence magnétique d’Ariane Labed, entourée de l’excellent Anders Danielsen Lie et d’un Melvil Poupaud un peu artificiel.
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