Jann Kessler, 18 ans, a vu sa mère être peu à peu rongée par la sclérose en plaques jusqu’à ce qu’elle soit clouée au lit, incapable de parler et bouger. Espérant comprendre cette mystérieuse maladie, il interroge d’autres personnes qui vivent avec : Bernadette, Luana, Mélanie, Oliver, Graziella et Rainer. Il les filme dans leur quotidien, écoute leurs confessions et tente de comprendre comment une personne parvient à surmonter cette maladie encore méconnue.

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Jann Kessler a beau n’avoir que 18 ans, il ne manque ni de courage ni d’aplomb. Armé d’une petite caméra et d’une GoPro, il s’immisce dans le quotidien et l’intimité d’une poignée d’hommes et femmes atteints de sclérose en plaques pour comprendre la réalité de cette maladie qui a bouleversé sa vie, sa mère étant elle aussi touchée. Une mission difficile qu’il assume avec une sincérité, une simplicité et une humanité désarmantes, permettant à ces personnes de livrer, face caméra, leurs peurs, leurs angoisses, leurs doutes, leur douleur, mais aussi leurs sourires complices et leurs aventures du quotidien. Restant en arrière-plan à l’exception de quelques interludes en voix off, Jann Kessler pousse les discussions jusqu’au bout, avec notamment une terrible partie sur l’idée et la réalité du suicide. Lorsqu’ensuite, il filme sa mère et s’interroge (« Cette vie vaut-elle encore la peine d’être vécue ? »), il prouve que Destins multiples est un documentaire saisissant, preuve indéniable que le réalisateur en herbe, d'une maturité étonnante, est lui aussi une victime collatérale de la sclérose en plaques.