Dans un monde fabuleux où l’équilibre repose sur le soleil et la lune, Mune, petit faune facétieux et pas très responsable, est désigné bien malgré lui gardien de la lune : celui qui apporte la nuit et veille sur le monde des rêves. Mais il enchaîne les catastrophes et donne l'opportunité au gardien des ténèbres de voler le soleil. Avec l'aide de Sohone, le fier gardien du soleil et la fragile Cire, une femme-bougie qui rêve de parcourir le monde, Mune part alors dans une quête extraordinaire qui fera de lui un gardien de légende !

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Ce conte superbement réalisé par Benoît Philippon et Alexandre Heboyan – ce dernier qui a collaboré à Kung-Fu Panda – est une véritable réussite onirique. Ce dessin d’animation est aussi doux, poétique, qu’intelligent. Il fait réfléchir tout en vous laissant rêver. Un équilibre souvent difficile à trouver dans les propositions que nous balancent les grands studios d’animation qui se font bataille. Mais Mune ne joue pas dans la même catégorie, il est même hors catégorie puisqu’il survole de loin ses congénères animés. Les questionnements soulevés sont profonds. Alors que Mune tente de se racheter en récupérant le soleil volé par le gardien des Ténèbres, lui et ses acolytes vont être confrontés à des questions existentielles, telle que la mort. Ils vont aussi faire face à la dure question du sacrifice. En voilà un dessin animé qui ne prend pas les gamins pour des asticots. Côté graphisme, cette histoire est magnifiquement portée par une dichotomie entre le monde solaire et le monde lunaire. Le passage de l’un à l’autre est parfaitement maîtrisé. Il n’y a pas de fausse note. Mune, le gardien de la lune nous embarque dans un monde sensible et féerique. Et évidemment, le personnage de Mune avec ses grands yeux, sa silhouette longiligne et son pelage bleu n’est pas sans nous rappeler nos chers amis Na’vis d’Avatar. Y aurait-il un lien caché ?