Iran, 1955. Elevé dans un petit village du sud avec ses onze frères et sœurs, Hibat devient une figure incontournable de l’opposition au régime en place. Prêt à tout pour faire tomber le shah et permettre à la démocratie de se mettre en place dans son pays, il passe huit ans en prison. A sa sortie, tombé fou amoureux de Fereshteh, il continue son combat pour libérer son peuple. Mais lorsque le danger devient trop grand pour eux et leur fils, le couple décide de quitter l’Iran pour finalement échouer en banlieue parisienne. Là, ils décident de continuer leur combat social, envers et contre tous.

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Quelques semaines après Je suis à vous tout de suite de Baya Kasmi, Nous trois ou rien est un nouvel antidote : à la morosité (sociale et politique) qui ronge la France, et à l’exaspération ressentie face à une partie de la pauvre production au rayon comédie populaire. Formé au Jamel Comedy Club et passé dans la série à succès Bref, Kheiron, 32 ans, forge un premier film irrésistible à son entière image : il incarne son propre père dans cette grande histoire romanesque, à la fois grandiose et insolite, qui retrace le parcours incroyable de ses parents. Un pari narcissique sur le papier, mais totalement réjouissant à l’écran tant il déborde d’énergie, alternant avec une maîtrise remarquable la légèreté des personnages et la violence historique qui sert de toile de fond. C’est cette capacité fantastique à générer de l’humour sur des décors terribles qui permet à Nous trois ou rien de frôler la mièvrerie sans jamais vraiment en souffrir, et de classer directement dans les coups de coeur surprise de l'année.