Vincent Machot connaît sa vie par cœur : dans sa petite ville, son quotidien se résume au salon de coiffure hérité de son père, aux besoins de sa mère envahissante, à son unique et meilleur ami, ainsi qu’à une vague histoire d’amour avec une fille partie à Paris. Jusqu’au jour où il croise par hasard Rosalie Blum. Convaincu de l’avoir déjà rencontrée, intriguée par la solitude de cette femme, il décide de la suivre, de loin, pour apprendre à la connaître et percer son mystère…

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Julien Rappeneau ne sort pas de nulle part : fils de Jean-Paul, réalisateur célébré avec Cyrano de Bergerac et Le Hussard sur le toit, il est co-scénariste de nombreux films à succès (36 quai des orfèvres, Cloclo, Largo Winch). Pour ses modestes premiers pas de cinéaste, il va vers la légèreté et cette petite poésie typique du cinéma indépendant américain : des personnages décalés et marginaux, en lutte contre la normalité, dans une douceur teintée de gravité. Et il remplit parfaitement sa mission grâce à une histoire drôle et originale, pleine d’humour, racontée avec beaucoup de savoir-faire. Avec un charmant trio d’acteurs (Kyan Khojandi, Noémie Lvovsky et Alice Isaaz, définitivement incontournable), Rosalie Blum est donc un film qui séduit, qui amuse, qui touche. Dommage néanmoins que le scénario se montre plus simplet et sage dans sa dernière partie.