Au-delà des montagnes Chine, France, Japon 2015 – 131min.

Critique du film

Au-delà des montagnes

Critique du film: Geoffrey Crété

Chine, 1999. Alors que le nouveau millénaire approche, Tao est courtisée par ses deux amis d’enfance : Zang, propriétaire d’une station service et déterminé à devenir riche, et Liang, modeste employé d’une mine de charbon. Lorsqu’elle fait son choix, Tao scellera le reste de sa vie et celle de son futur fils. Au fil des années, étalée sur un quart de siècle, leur vie prend une direction inattendue, dans une Chine en pleine mutation…

Au-delà des montagnes est un étrange film. Beau mais boiteux, grandiose (il s’étale sur trois périodes, de 1999 à 2025) mais simpliste, il entremêle les destins, dresse un portrait de la Chine d’hier, d’aujourd’hui et de demain, et dessine une fresque romanesque familiale sur l’absence et l’oubli. Néanmoins, quelque chose semble résister : l’émotion reste fragile, les personnages, opaques, et l’histoire avance sans subtilité, avec un discours pas bien profond ni nouveau (voire même embarrassant par moment) sur le capitalisme et la modernité, ainsi que quelques partis pris formels (le format différent selon les parties, le carton titre) pas totalement convaincants. Malgré son ambition affichée, son mouvement perpétuel, ses décors ouverts à perte de vue, Au-delà des montagnes semble figé, à l’image de ses acteurs et ses dialogues inscrits dans un même ton. Célébré avec Still Life, 24 City et A Touch of Sin, Zhang-ke Jia signe un film probablement plus accessible, mais également le moins frappant.



19.02.2024

2

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 7 ans

"Avec le temps, va tout s’en va"

Courtisée par deux hommes, Tao choisit d’épouser l’ambitieux Zhang et renonce au plus modeste. Le couple donne bientôt naissance à un enfant qu’il prénomme Dollar. Des années plus tard, la famille se sépare. Père et fils s’envolent en Australie, alors que Tao demeure en Chine.

Le temps est assassin. Il emporte tout avec lui, corrompt les relations, impose l’indifférence et fait oublier les noms, les langues. Seuls persistent les sentiments intimes et cette impression fugace de déjà-vu qui nous étreint par instant. En dépit de son ancrage chinois, une fresque puissante et universelle qui nous entraîne loin.

(7.5/10)
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